Parallèlement aux industriels, les petites entreprises de transformation du cacao se développent en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire des artisans s’activent dans la transformation locale de la première matière première d’exportation du pays : le cacao. L’Atelier du chocolat d’Abidjan-Marcory Zone 4 propose plusieurs dizaines de spécialités de chocolat, Made In Côte d’Ivoire.

Attiré par la curiosité nous poussons la porte vitrée de « L’Atelier du chocolat », ce samedi 06 février 2021, en zone 4, rue Thomas Edison. Quelle merveille ! Une caverne d’Ali Baba remplie de chocolat ! Un parfum de chocolat nous met l’eau à la bouche !

« Nous avons un atelier à l’arrière-boutique, c’est de là que vient tout ça », nous confie une vendeuse, derrière le comptoir, avec un sourire et un air de fierté.

« Le cacao, votre matière première, il vient d’où ? » Cette question que nous posons avec hésitation et un pincement au cœur.

« Quelle question ? », reprend notre interlocutrice tout en s’empressant d’ajouter : « Mais d’ici, de la Côte d’Ivoire. Nous sommes premier producteur mondial du cacao ».  Lyn Hyjazi , la responsable de l’Atelier du chocolat, jeune femme entrepreneure, Ivoirienne d’origine libanaise accepte un rendez-vous ce vendredi 12 février à 11h pour nous faire découvrir son commerce.

Dans cette matinée du vendredi 12 février 2020, Hyjazi Lyn, la patronne, attend sa clientèle. Dans son magasin vitré, plusieurs types de tablettes de chocolat sont disposés. « On fabrique du chocolat 100% artisanal et 100% ivoirien. On fait de la confiture, de la masse du cacao du chocolat pour diabétique. C’est ce qui nous différentie des autres. Nous avons ici plusieurs goûts différents, y compris les gouts alcoolisés », révèle la jeune femme entrepreneure.

Parallèlement aux industriels, ces petites entreprises de transformation du cacao se développent en Côte d’Ivoire. La patronne de l’Atelier du chocolat possède aujourd’hui quatre structures du genre, toutes spécialisées dans la transformation locale du cacao. « Nous voulons montrer qu’en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial du cacao, nous pouvons bien fabriquer notre propre chocolat », se vante celle qui a appris le métier sur le tas.

Cette entreprise artisanale a été ouverte, il y a 12 ans. Aujourd’hui elle produit entre 35 et 40 kg de chocolat par jour. Et la production se vend bien. Depuis les deux dernières années, Lyn se félicite que les Ivoiriens s’intéressent de plus en plus au chocolat fabriqué sur place. « Aujourd’hui, les Ivoiriens commencent à consommer le chocolat. Nous sommes heureux de constater qu’ils ils sont poussé vers ce qui est artisanale », se félicite l’artisane. Qui propose plusieurs spécialités à ses clients. « Nous avons 65 goûts différents. Vous avez du Coco gingembre, du gingembre séché, du gingembre-confit, du chocolat à la manque, noix de cajou… Et dans chaque goût, vous trouvez une variété de chocolat lait, blanc et noir », explique la chocolatière.

Avec une dizaine d’employées, toutes des femmes, l’Atelier du chocolat fait de bonnes affaires parce que chaque bourse y trouve son compte, selon la première responsable de l’Artisan chocolatier-Salon du Thé. Le kilo est cédé à 40 000 F CFA, quand les 125 g coûtent 5000 F CFA. « Mais, rassure Lyn, je fais en sorte que tous ceux qui rentrent puissent ressortir avec un chocolat. Nous vendons souvent à la pièce ».

Mariam Sidibé

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