S’inscrivant dans le cadre de la célébration de la Décennie africaine et mondiale du reboisement, la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR) a eu lieu à Brazzaville du 2 au 5 juillet 2024.
La Commission de l’Union africaine, le Forum des Nations unies sur les forêts, le Forum forestier africain et le gouvernement de la République du Congo ont organisé la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR). Elle a eu lieu du 2 au 5 juillet 2024 à Brazzaville, au Congo. Elle a rassemblé des experts mondiaux, des décideurs politiques et des représentants de l’industrie pour discuter des défis et des opportunités liés à l’afforestation et au reboisement. Plusieurs experts ont animé des panels abordant les thèmes liés à l’afforestation, au reboisement et au marché carbone. Les discussions et échanges ont porté sur l’état des lieux, des initiatives actuelles, le partage d’expériences, les besoins en financement et les financements disponibles.
« Une telle rencontre permet d’abord d’avoir une prise de conscience sur la notion d’afforestation et du reboisement. Nous sommes confrontés à un système de déforestation qui a atteint des limites insupportables. Par conséquent, face à tous ces problèmes et pour parer à tous les dangers que présentent les changements climatiques, il faut absolument prendre des mesures qui consistent à reboiser et à développer des couverts végétaux », déclarait Marc Ona, activiste et secrétaire exécutif de Green Forest, une ONG écologique.
Jacques Assahoré, ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, a conduit au nom du Président de la République SEM Alassane Ouattara, la délégation ivoirienne. « Le reboisement et l’afforestation sont une question essentielle qui rentre dans le cadre de la capacité de séquestration de carbone, un levier important pour lutter contre le changement climatique. L’organisation réussie de cette conférence met en exergue les valeurs écologiques et économiques des forêts pour nos Etats », affirmait le ministre dans une interview.
« Le marché carbone, bien qu’étant un outil de mobilisation de financement, requiert une certaine réglementation et de la prudence, comme le conseille les bailleurs de fonds. Il faut franchir des étapes importantes telles que renforcer les capacités des acteurs nationaux, établir un registre carbone et une réglementation forte pour être plus compétitif sur ce marché subtil. C’est dans ce cadre que la Côte d’Ivoire bénéficie d’un appui du PNUD pour franchir ce cap de la réglementation pour être bien outillée », déclarait le ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique.
Cette première conférence, CIAR, est une initiative issue de la COP 27 dans le cadre de la Décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement (Damar).
Dans le cadre de la Damar, il fallait créer du contenu scientifique et obtenir un consensus politique autour d’un ensemble d’axes stratégiques permettant de déployer des programmes d’Afforestation et reboisement ambitieux dans le monde. La première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement s’inscrit dans cette dynamique.
Silué F.