Situé dans le district d’Abidjan, précisément à Yopougon, Azito est un sous quartier où habite les autochtones Ebriés. Ce village est un lieu fréquenté par de nombreuses personnes en quête de repos, ou passer un bon temps. Car, Azito se confond avec ses espaces aménagés au bord de la lagune. Un lieu de divertissement par excellence. Malheureusement, l’accès à ce quartier est jalonné de danger. Et pour cause, les gros camions qui transportent des tonnes de sable sévissent sur cette voie. Mais surtout sont de véritables engins de dégradation de l’environnement. Rues insalubres, bitume dégradé, écoulement d’eaux usées…, des riverains soucieux attendent une initiative des autorités.
Et pourtant, Azito est une cité pourtant moderne et qui regorgent de nombreuses infrastructures publiques et entreprises, on peut citer la centrale thermique d’azito, des carrières de sables, et les cités Sicogi en construction. Outre ces infrastructures, Azito est aussi le carrefour de détente et de divertissement. Des espaces de renom tel ; azito palmeraie, azito détente, le QG des grands, le pili pili. Cependant les riverains sont stupéfaits de voir leur quartier dans cet état délabré et la voie principale totalement dégradée. Des espaces qui avaient été mis à la disposition des jeunes, pour le repos et discuter entre amis sont aujourd’hui délaissés et font place aujourd’hui aux sachets plastiques qui les encombrent.
Sauver l’image du quartier…
Sur les routes, les véhicules peinent à se trouver un chemin. Des nids de poules, aux creux, la voie principale d’accès est impraticable. Pis, les embouteillages aux heures de pointe, à cause de la réhabilitation de la voirie en cours ne sont pas fait pour arranger les choses.
Nous rencontrons à la cité Lauriers 16, Akéssé Michel instituteur dans un école primaire d’Azito. Pour Michel, il faut sauver l’image du quartier de l’insalubrité et encouragé une initiative des jeunes « La route attire particulièrement notre attention, depuis le mois de novembre nous constatons que les travaux sont en cours. C’est une bonne chose, mais on ne verra pas l’embellir des choses. Les gros camions qui passent, font les vas et viens verse le sable sur le goudron et dégrade encore la voie, pour eux il faut renforcer le bitume. En dehors de cela nous avons les eaux usées et la nourriture qui se vend à proximité. », décris Michel, qui ajoute que « C’est difficile d’admettre mais les populations n’ont pas le choix. Chacun préfère balayer devant sa porte, les sociétés de ramassage d’ordure qui laissent les déchets s’accumulé. Cela ne reflète pas d’azito, il faut s’investir à rendre nos rues propres. Encourager les jeunes à initier des journées de sensibilisation aux nettoyages. Nous espérons que dans les trois mois à venir ils pourront finir la voie partant d’Azito jusqu’au terminus 27 de Niangon. Vraiment en matière de propreté nous sommes loin. », conclut-il.
Faudrait-il le souligner ? A Azito, la nuit tombée, les abords des rues sont transformés en espace de restauration et de buvette. Sauf que ce sont des lieux qui ont besoin d’entretien. Même les bords de la lagune ne sont pas aussi entretenus comme il faut. Des mesures vigoureuses en matière de salubrité doivent être prises pour non seulement permettre la fluidité de l’accès à ce quartier mais aussi que l’environnement y soit propice pour un tourisme écologique. Azito le mérite !
Une lueur d’espoir
On peut le dire ! Azito attend sa mue avec la réhabilitation de sa voie principale. Et depuis novembre 2020, les autorités ont démarré les travaux de réfection de la voie Azito-terminus 27. Ce petit parcours de combattant pourrait donner de la joie aux habitants s’il venait par être vite achevé. Une joie des populations qui se fait longuement attendre. Malgré cela, le village ne manque pas de visiteur chaque weekend. Ces derniers continuent de prendre d’assaut les maquis et autres espaces de détente. Histoire de profiter de l’air sortir des poumons de la lagune qui borde ce quartier.
On espère seulement que les entreprises qui exploitent les carrières de sable participeront à l’amélioration de l’environnement en dégradant de moins en moins les voies et l’écosystème lagunaire.
Bekanty N’ko (stagiaire)