Des travaux visant à résoudre les problèmes de nuisances olfactives et de vulnérabilité aux inondations des populations vivant près de la baie de Cocody et du canal d’Anoumabo sont entrepris. Le Ciapol est à la manœuvre.
« Je voudrais porter à votre connaissance que des travaux de déguerpissement seront réalisés sur les rives gauches et droites du canal. Je voudrais vous prier de prendre les dispositions nécessaires pour libérer les emprises avant le démarrage de ces travaux », avait déclaré Jacques Assahoré. Le ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique recevait les élus locaux, les chefs coutumiers et les populations de la commune Koumassi, le 06 mars 2024. Le ministre Jacques Assahoré annonçait ainsi la date du démarrage des travaux de déguerpissement des abords et emprises du canal d’Anoumabo.
Bien avant une telle œuvre gigantesque, il a fallu que le ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique soit imprégné de la vision que le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) a pour la baie d’Anoumaba.
En fait, une étude du Ciapol montre que les eaux usées provenant des communes de Koumassi et de Marcory sont déversées directement dans le canal d’Anoumabo. La conséquence est que le canal d’Anoumabo est envasé et encombré de déchets divers. Naturellement, cette accumulation crée des conditions d’eaux stagnantes. Desquelles se dégagent des odeurs nauséabondes. Le canal a perdu ainsi sa fonction écologique et est devenu un réservoir d’eaux usées malodorantes.
De plus, des constructions ont également envahi son lit obstruant ainsi le passage naturel vers la lagune. Pour le Centre ivoirien antipollution il est nécessaire de restaurer la fonctionnalité du canal. Cela permettra d’éviter les risques d’inondations graves dans les communes de Koumassi et de Marcory.
Le leader de la veille environnementale en Côte d’Ivoire du directeur Yapo Ossey Bernad a fait des recommandations.
Pour le Ciapol il faut entreprendre un nettoyage complet et une ouverture totale du Canal d’Anoumabo afin de rétablir sa capacité à drainer les eaux pluviales et les eaux usées des communes vers la lagune Ebrié. La structure dirigée par Yapo Ossey Bernad prévoit de transformer les environs du canal en un espace écologique préservé, contribuant à la protection de l’environnement et à la valorisation du patrimoine naturel. Un programme ambitieux qui va donner un autre rayonnement à ces quartiers bordés d’eau.
Yéti Marie G