Vendredi, le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) a organisé des exercices de simulation de riposte contre une catastrophe écologique au large de la Côte d’Ivoire. Histoire de développer le réflexe de ses membres en cas de situation réelle.
Alerté par le Centre ivoirien antipollution (Ciapol), le gouvernement a tout de suite rendu publique la catastrophe écologique qui frappe le large des côtes ivoirienne depuis ce vendredi 12 juin 2020 ! « Un navire de type Roro transportant des véhicules et sortant du Port Autonome d’Abidjan est entré en collision avec un Tanker de type Aframax en détresse, transportant 120.000 tonnes de pétrole brut lourd et cela à l’entrée du canal de Vridi. L’accident qui a eu lieu à environ 3 km de nos côtes a provoqué une brèche dans la coque du pétrolier entrainant une fuite importante de 20.000 tonnes d’hydrocarbures dont la nappe se dirige dans le canal et bloque l’accès au Port Autonome d’Abidjan », a précisé le représentant du ministre de l’Environnement durant son point de presse.
Il a déclenché le plan Pollumar, dont le commandement est assuré par le colonel Niagne Dibi Martin, directeur du Ciapol. Des missions de reconnaissance et d’évaluations aériennes et navales sont dépêchées pour faire le point de l’espace polluée par les 20 000 tonnes de pétrole brut répandu. Toute la logistique est en branle. Les opérations de dépollution sont en cour…
C’est là le résumé de la séance de simulation organisée ce vendredi 12 juin par le ministère de l’environnement pour jauger la capacité de riposte du plan Pollumar en cas de catastrophe écologique par hydrocarbure. Depuis 2017, la Côte d’Ivoire organise ces exercices pour avoir le réflexe en cas de situation de crise. Cette année, à cause de la Covid-19, la simulation a dû se tenir à Abidjan-Plateau dans les locaux de la CRRAE-UEMOA. L’exercice s’est déroulé toute la journée.
« Ce plan est une organisation du ministère de l’environnement qui regroupe un comité interministériel de crise. En cas de crise, ce comité se transforme en un comité de crise », explique le directeur du Ciapol. Pour le patron du Ciapol, ces séances sont très importantes parce que les catastrophe en mer ne préviennent pas. Et la capacité de riposte devra permettre de limiter les dégâts.« Si la Côte d’Ivoire n’est pas préparée, on risque d’être surpris », a souligné le patron du Ciapol. « La lutte contre la pollution par hydrocarbure n’est pas une affaire d’une seule structure, d’un seul pays. C’est une affaire de tout le monde. En cas de situations réelle, on fera appel à l’aide internationale », a-t-il indiqué.
Ténin Bè Ousmane