Repenser l’environnement législatif et réglementaire afin de mieux intégrer la place et le rôle des autorités locales, telle est l’une des problématiques à laquelle ont répondu les participants à la Cop des villes qui s’est tenue les 1 et 2 juillet derniers, à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Plus de 100 maires avec un total de 400 participants ont planché les questions du dérèglement climatique durant 48 heures à l’occasion du Sommet des villes sur le climat organisé par l’Association internationale des maires francophones (Aimf). De nombreuses thématiques ont été débattues et parmi celles-ci, « Repenser l’environnement législatif et réglementaire afin de mieux intégrer la place et le rôle des autorités locales ».
Territoires les plus vulnérables
Les villes sont les lieux où s’illustrent les effets des changements climatiques (inondation, pollution de l’air, ilots de chaleur, etc.). Premières émettrices de gaz à effet de serre, elles sont confrontées à de nombreux défis alors que plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui dans des espaces urbanisés, alors que l’urbanisation s’accélère, comment ne pas entendre l’expression de la mobilisation des villes dans le monde ? C’est à leur échelle aujourd’hui que les crises apparaissent, que les peurs surgissent et que les violences progressent faute de pouvoir offrir des perspectives. C’est aussi à leur échelle que les solutions peuvent s’inventer, que des actions concrètes doivent permettre la résilience des populations urbaines face aux effets des dérèglements climatiques. Mais elles ne pourront y parvenir seules. Si les États, en raison de leur dimension, de la complexité des intérêts et des enjeux qu’ils ont à prendre en compte, de leur organisation, sont malhabiles pour mettre en œuvre des solutions agiles et localisées, leur responsabilité dans la lutte contre les dérèglements climatiques et leurs effets ne sont pas moins importants. Il leur appartient en effet non seulement de ne pas entraver les initiatives locales, mais davantage de les encourager, de pouvoir les soutenir et de les faire connaître. Cette nécessité d’agir à toutes les échelles, mobilisant toutes les collectivités, tous les membres de la société civile, chacun depuis sa place, oblige à renouveler la gouvernance des territoires, en redistribuant les responsabilités et en adaptant le cadre institutionnel. Des services de l’État jusqu’aux quartiers des villes, toutes les compétences doivent être tournées vers le même objectif d’améliorer les conditions d’existence des populations dans un contexte de crises continues.
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Repenser les textes législatifs et réglementaires
Cette préoccupation devient une évidence. Il faut Repenser l’environnement législatif et réglementaire afin de mieux intégrer la place et le rôle des autorités locales. En d’autres termes quels dispositifs législatifs et réglementaires permettront de reconnaître les villes comme des acteurs politiques indispensables à la gestion des problèmes mondiaux ?
De ce fait et pour agir, quinze pays de l’espace francophone ont dressé, durant la Cop des villes, un état des lieux des textes législatifs portant sur l’action climatique et une analyse comparative (SWOT). Ce groupe a proposé une évolution du cadre d’action des collectivités territoriales en matière de climat, en s’appuyant sur les politiques de décentralisation, sur leur mise en œuvre. Il ne s’agit plus de théoriser un modèle idéal mais de partir des pratiques existantes pour renforcer maintenant les lois climats au niveau de chaque pays sur les plans organisationnels, financiers et normatifs et de permettre leur déclinaison et les initiatives à toutes les échelles locales.
Prenant acte de la reconnaissance par les Nations Unies et le G7 de l’importance des villes dans le développement et le financement d’infrastructures durables, ainsi que des déclarations récentes, ont salué le rôle clé que les municipalités jouent face à la crise écologique et soulignent leur implication dans l’élaboration et la réalisation des politiques menées au niveau national
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Djolou cloé