A l’occasion de la Journée mondiale des Océans, célébrée ce mardi 8 juin 2021 à dans le village côtier d’Ahua de Jacqueville, le directeur général du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL) a remis au ministre de l’Environnement et du développement durable, le Rapport sur l’état de l’environnement marin et côtier de Côte d’Ivoire (REEMCI). VoixVoie De Femme vous propose le discours du colonel Martin Niagne Dibi.
« (…) C’est pour moi un honneur de prendre la parole, à l’occasion de cette célébration nationale de la Journée mondiale des Océans qui sera marquée par la remise officielle à Monsieur le ministre de l’Environnement et du développement durable du rapport sur l’état de l’environnement marin et côtier de Côte d’Ivoire (REEMCI). Ce rapport que le Centre ivoirien antipollution vient d’élaborer dans le cadre du projet de gestion intégrée de l’aire marine et côtier d’Abidjan à Assinie ( GIAMAA), présente l’état marin et côtier de la Côte d’Ivoire.. Articulé autour de 8 principaux chapitres, ce rapport traite des pressions et des impacts des activités entropiques qui affectent directement la qualité environnementale des eaux marines et côtières.
Il s’agit entre autres de la pêche, de la navigation, du développement des ports, de la pose de câbles sous-marins, des pipelines, de l’exploration et l’exploitation gazières et pétrolières, du tourisme balnéaire, du développement des industries énergétique et minières offshore.
Il s’agit aussi des impacts sur l’espace maritime, tel l’élimination des rejets domestiques et industrielles, les débris marins accentués par les déchets plastiques, les loisirs et les impacts potentiels des changements climatiques dont une des conséquences est l’élévation du niveau de la mer.
Le rapport fournit également une évaluation qualitative des états des habitats côtiers et marins ainsi que les conditions actuelles et risques futurs pour le milieu marin. Il présente en outre les scenarii de gestion non durables et durables. Les scenarii de gestion non durable sont basés sur l’état environnemental et socioéconomique de référence actuelle du milieu. Par contre les scenarii de développement durables prennent en compte la nécessité de réduction des impacts actuels des activités entropiques et naturelles sur l’environnement côtier et marin, afin d’améliorer le niveau de la qualité de vie des populations.
Contribution active de partenaire extérieurs
Mesdames et messieurs
C’est donc un rapport qui permet de disposer des informations et des données sur un certains nombres d’éléments clés composants le milieu marin. Son élaboration a été séquencés en plusieurs étapes et s’est appuyé sur une double méthodologie à savoir la revue bibliographique et l’avis des experts. En effet après avoir identifié les parties prenantes intervenants au niveau de l’espace marin et côtier de la Côte d’Ivoire et désigner le secrétariat chargé de coordonner le processus, un atelier de renforcement de capacités des dits acteurs sur le processus d’élaboration de ce rapport a été organiser en juillet 2019 à Bonon, sous la houlette du secrétariat exécutif de la Convention d’Abidjan, du centre d’expertise norvégien Grid-Arendal et du Centre de suivi écologique de Dakar. A l’issue de cet atelier, des groupes thématiques, chargés de la rédaction du rapport ont été formés et un comité scientifique a été mis en place pour évaluer le fonds et la forme de ce rapport, afin de garantir moralement et scientifiquement son contenu. Un Comité national de pilotage chargé de veiller à la bonne exécution de ce rapport selon les thèmes de références et présidé par le secrétariat permanant du Comité interministériel de l’action de l’Etat en mer, a également été mis en place.
Apres la première monture du rapport qui a été soumise a l’examen du comité scientifique et l’expert du centre de suivi écologique de Dakar, une seconde monture a été élaborée qui prenait en compte les observations issues de cette première évaluation.
Cette seconde monture sera par la suite soumise à l’approbation des parties prenantes à travers deux ateliers régionaux de pré validation et un atelier national de validation en septembre 2020.
Ces ateliers ont permis de recueillir beaucoup d’informations et de données qui ont contribué à l’actualisation de celles issues de la revue bibliographique. La prise en compte de toutes ces observations s’est faite au cours d’un atelier de finalisation en août 2020 ici même à Jacqueville.
Mesdames et messieurs,
La validation par le Comité national de pilotage, la relecture et la correction par le secrétariat technique conduit par la coordination du projet GIAMAA et enfin son édition et son impression ont été les étapes qui ont achevées le processus d’élaboration du rapport sur l’état de l’environnement marin et côtier de Côte d’Ivoire.
Lancement officiel du rapport : 16 juin 2021 :
Mesdames et messieurs
Il convient également de souligner que le REEMCI a pu accoucher accrocher de deux autres documents que sont le résumé à l’attention des décideurs et les réponses de préoccupations des autorités coutumières du littoral. Le premier n’est rien d’autre qu’une synthèse du REEMCI avec des messages clés à l’attention des décideurs. Quant au second, il entend apporter quelques pistes de solutions aux préoccupations relevées par les populations du littoral ivoirien lors des ateliers régionaux de pré-validation mentionnés plus haut.
Mesdames et messieurs
Je voudrais faire noter qu’après cette remise officielle, une cérémonie de lancement de REMCI se tiendras le 16 juin 2021 au CERAE UMOA sise à Abidjan plateau.
Au cours de cette cérémonie placée sous la présidence de Monsieur le ministre de l’environnement et du développement durable le REEMCI sera présenté et remis à tous les partenaires et parties prenantes qui ont contribué à son élaboration.
Monsieur le ministre de l’Environnement et du développement durable,
L’élaboration du REEMCI que je me ferai fort de vous remettre n’aurait été possible, sans le soutien financier du gouvernement allemand et de la Banque Mondiale à travers le projet d’investissement pour la résilience des zones côtières ouest-africaines, plus connu sous la dénomination de WACA. C’est pourquoi je voudrais avant de clore mon propos exprimer mes sincères remerciements au gouvernement allemand, a la Banque Mondiale, au centre d’expertise norvégien Grid-Arendal, au secrétariat exécutif de la convention d’Abidjan et au centre de suivi écologique de Dakar, ainsi qu’à toutes parties prenantes au niveau national qui rendu possible l’élaboration de ce rapport »
Propos recueillis par Bekanty N’Ko