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Réduire la pression sur les ressources forestières. En Côte d’Ivoire, l’utilisation de foyers et fourneaux améliorés restent une alternative.

« Avant, j’utilisais beaucoup de bois. Il me fallait le chargement d’un tricycle pour une semaine et la fumée me fatiguait beaucoup pendant la cuisine. Aujourd’hui, avec les nouveaux foyers, j’utilise le même chargement pour deux semaines ». C’est le témoignage de madame Soro, ménagère à Korhogo. En Côte d’Ivoire, il semble que près de 90 % de la population utilise le bois de chauffe et le charbon provenant des forêts.  « L’usage des foyers améliorés permet d’économiser un hectare de forêt par an et d’éviter l’émission de 2 à 4 tonnes de CO2 dans l’atmosphère », est convaincu Jibikilayi Mutshipayi, président de l’Alliance ivoirienne foyers améliorés et énergie de cuisson propre.

« Un fourneau amélioré en bois va permettre de réduire de deux tiers la consommation en bois. Donc, au lieu d’utiliser deux fagots de bois, on en prend un seul. Et pour le fourneau à charbon, on va le comparer avec le fourneau malgache. Notre fourneau vient remplacer ce modèle, donc on va avoir 60% d’économie de charbon de bois par rapport au modèle initial », affirmait Ermann Zannou, responsable de l’entreprise Green Ker.

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La Fondation Association des volontaires pour le service international (AVSI), Organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif, qui œuvre en Côte d’Ivoire a lancé, depuis mai 2022 pour une durée de dix ans, le projet « Promotion de technologies de cuisson propre en Côte d’Ivoire ». Vincenzo Gangone, le chef de ce projet, faisait un bilan partiel à Bouaké. C’était le mardi 24 septembre 2024 en présence des autorités préfectorales de Gbêkê, des ONG partenaires, des chefs de village, des points focaux de l’AVSI ainsi que des utilisateurs des foyers améliorés. L’ONG AVSI reconnaît avoir distribué plus de 55 000 foyers améliorés à des ménages vulnérables dans la région de Gbêkê.

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Les organisations non gouvernementales sont un bon relais. Elles jouent un rôle déterminant. Car la diffusion à large échelle des foyers améliorés est une opportunité pour protéger les écosystèmes du pays. Les foyers améliorés participent à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants. L’utilisation généralisée des foyers améliorés contribue à freiner la dégradation des ressources forestières et participe à créer des richesses complémentaires.

Le constat, par contre, est le faible taux d’utilisation des foyers améliorés dans certaines zones rurales. Ces ménages continuent d’utiliser les méthodes traditionnelles de cuisson avec trois pierres. Une des raisons est l’inadaptation du nouveau dispositif à la taille des ménages ou au type de repas préparé. Chose qu’il faut absolument corriger.

Silué F.

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