L’hygiène des aliments sont d’une importance capitale dans la vie des êtres humains. Depuis que l’on sait que bon nombre de maladies sont contractées par les humains tirent leur source dans les aliments que nous consommons au quotidien.
La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du continent, n’échappe pas à ce constat. Chaque jour, des milliers de tonnes d’aliments sont déportés des campements, villages pour ravitailler communes, villes, et district.
Cependant, la lutte à la consommation prend très souvent le dessus sur la « sécurité de ces aliments ». Il n’est pas surprenant d’observer dans plusieurs pays du monde, des cas d’intoxications alimentaires.
La Conférence mondiale de l’alimentation de 1996, considère que : la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à un moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques.
Il est donc primordial qu’en ces périodes de fêtes de fin d’année, un regard ‘’sécuritaire’’ soit jeté sur les entrées et sorties des denrées alimentaires depuis les lieux de la récolte jusqu’au lieu de vente.
À Bouaké comme dans la capitale économique, le constat fut le même. Le contrôle alimentaire dans certains marchés tels ceux du Koweit, Camp-militaire, Petit Toits rouges, Siporex… (Yopougon) et ceux des II Plateaux, Cocovico, Colombie (Cocody), et celui d’Adjebonoua… répondent aux abonnés absents en ce qui concerne le volet hygiène des aliments.
C’est sans surprise que nous avons constaté que les différents aliments : légumes, fruits, poissons et viandes, sont disposés à tout va. Chaque commerçant, s’évertue à assurer l’hygiène de ses produits, à sa guise. Pendant que certaines s’attèlent à ‘offrir’ le meilleur de leurs marchandises aux clients, en les disposant sur des tables bien rangées, d’autres par contre, font avec les moyens de bord. Avec des tapis, nattes, draps ou pagnes dressés à même le sol… Il n’est pas rare de voir certains produits comme le manioc, l’igname, l’escargot, la banane, le manioc, les oranges… se retrouver sur le sol.
Les déchets ménagers ne sont jamais très loin. Ici, chaque vendeuse est sa propre gardienne en terme d’hygiène. S’il y en a qui ont pris l’habitude de nettoyer et désinfecter leur espace de vente, ce n’est pas le cas de tout le monde. Ces lieux sont désormais le domicile des mouches, insectes, asticots et autres vermines qui raffolent des endroits crasseux.
Tout ce mélange ne peut qu’engendrer une seule chose : des intoxications alimentaires et d’autres maladies liées à l’insécurité alimentaire.
Que font les services d’hygiène face à ce constat ?
Nous avons interrogé quelques femmes dans ces différents marchés. D’abord, sur leur méthode d’entretien de leur espace de vente. A ce niveau, pas grande innovation. Ces dames interrogées estiment que l’hygiène commence depuis leur domicile.
Les vendeuses de légumes avouent que la sécurité de leurs aliments est de leur seul ressort. Pire, ces mères de famille admettent qu’aucun service technique, ni d’hygiène alimentaire de leur municipalité, ne vient faire des contrôles au sein du marché. C’est donc conscient de cet enjeu qu’elles mettent tout en œuvre pour respecter les règles d’h2ygiène afin d’attirer la clientèle.
Ce sont des légumes bien traitées, c’est-à-dire, lavées, séchées et bien exposées à la portée des consommateurs.
En ce qui concerne les déchets générés, nos interlocutrices nous ont rassurés en nous indiquant le lieu du dépôt desdits déchets. A une cinquantaine de mètres environ de la vente.
Même son de cloche pour cette dame qui exerce dans la vente de la viande congelée. Elle a mentionné avoir reçu la visite des agents des services d’hygiène de la mairie de Yopougon. Sauf que, cette première rencontre s’est mal passée selon elle. En effet, elle a dû payer une amende pour éviter que son magasin soit fermé définitivement parce que les agents des services d’hygiène lui avait dit que les conditions d’hygiène en sont pas réunies. Et depuis lors, elle s’acquitte d’un montant chaque trimestre pour être considérée comme « respectant les normes hygiéniques » par ces derniers.
Cette dame se demande encore si ce n’est pas une arnaque mise en place par certains agents de la municipalité pour escroquer les pauvres commerçantes comme elle… (La suite prochainement)
Arsène Lohouré