Depuis son accession au pouvoir en 2010, le président de la République S.E.M Alassane Ouattara et son gouvernement ont réalisé plusieurs projets pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Au nombre de toutes ces réalisations figurent la construction des écoles primaires et secondaires.
Des zones les plus reculées aux grandes villes, plusieurs bâtiments d’écoles et de latrines ont été construits pour faciliter l’accès à l’éducation et offrir de bonnes conditions d’apprentissage.
Hélas, force est de constater que tous ces efforts déployés par l’Etat ivoirien dans ce sens sont vains. Particulièrement des latrines dans ces établissements scolaires. L’on remarque une mauvaise gestion et utilisation de ces infrastructures par les apprenants et leurs éducateurs.
À Korhogo, le constat est inquiétant, alarmant. En effet, les latrines, lieu où l’on satisfait des besoins, ont perdu leurs fonctions premières. Les apprenants semblent ne pas connaître les règles d’hygiène, ils assouvissent leurs besoins autour des latrines, à même le sol ou à ciel ouvert sous les regards de ceux-là même qui sont censés leurs inculquer les bonnes pratiques d’hygiène et les règles que réagissent la vie en société.
En lieu et place de latrines ordinaires, c’est un autre décor composé d’excréments par-ci et d’urines par-là ajouté aux odeurs nauséabondes qui nous est servi. On se croirait dans un palais royal de Dubaï que dis-je un dépotoir, une décharge à ordures.
Dans de telles conditions l’on s’interroge s’il existe encore des clubs de santé et d’hygiène dans nos établissements scolaires.
« Dans notre école, il y a un club santé et hygiène. Nous nettoyons les classes, la cour de l’école mais les latrines sont trop sales et personne ne veut y entrer », rapporte tuo Namogo élève en classe de cm1 dans une école de la place. Quant à Soro gnama elle affirme que : « chez nous il n’y a pas ça. Ici personne n’utilise les WC. Les maîtres vont dans les cours à proximité de l’école ». Les clubs santé et hygiène n’existe t-ils que pour des formalités ?
Quant au mode opéré par les apprenants en cas de besoin, ils sont multiples. « Moi je vais toujours chez une camarade qui habite dans le coin », informe Rachelle, en classe de CE1. Pour ceux qui fréquentent les établissements où il y a encore de l’espace à exploiter, le tour est joué. « Je ne me fais pas de soucis dès que j’ai l’envie je vais dans la broussaille », indique Habiba.
S’agissant de leurs éducateurs, ils ne se prononcent jamais sur la question et le comble rien n’est fait pour contraindre les élèves à prendre soin des toilettes.
Dans cette situation, les grandes victimes sont les enfants exposés à toutes sortes d’infections et reptiles qui rôdent autour des bâtiments.
Vivement qu’on trouve une solution avant qu’il ne soit trop tard.
Silué N’Gana (Correspondant)