Après la mise en place de plus de 6000 textes pour protéger l’environnement, l’Etat ivoirien a créé plusieurs structures pour veiller à leur respect. Le Centre ivoirien antipollution, l’une de ces structures, spécialisée dans la lutte contre la pollution, s’est déployée sur le territoire pour conduire sa mission.
Au Centre ivoirien antipollution (CIAPOL) on ne chôme pas ! Sous la houlette de son directeur, le DR Dibi Martin Niagne, cette institution créée depuis 1992 multiplie les actions pour s’assurer que les populations vivant partout en Côte d’Ivoire respirent du bon air, utilisent de l’eau de bonne qualité, vivent dans un environnement saint… Ce mercredi 3 novembre 2021, devant un parterre de responsables de la qualité, de l’hygiène et de toutes les questions environnementales (QHSE et RSE) des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire, M. Diby a expliqué comment le CIAPOL étend ses tentacules sur le territoire nationale pour protéger les matrices.
« Notre principale mission c’est d’assurer la paix environnementale », a-t-il rappelé avant de résumer son action en trois grandes phases : le contrôle, l’évaluation et intervention. Cette mission est déployée à travers les trois antennes régionales de Bouaké, de Daloa et de San Pedro.
Réseau national d’observation
La mission d’évaluation est conduite par la Sous-direction du laboratoire centrale. « Grace au Réseau national d’observation (RNO), le CIAPOL évalue régulièrement, la qualité des milieux récepteurs », a-t-il fait savoir. « On fait des mesures sur la mer, les lagunes, le littoral, le fleuve Comoé, Bandama, Sassandra », a-t-il expliqué, non sans préciser que seul, le fleuve Cavally n’est pas encore pris en compte pour ce réseautage. Ce réseau sert d’instrument de mesure mensuel, trimestriels de la qualité des eaux dans ces écosystèmes.
« Cela permet de recueillir des données scientifiques pour permettre à l’Etat de mettre en place une bonne politique de gestion de l’environnement…Ces données permettent de savoir l’évolution de la qualité de nos milieux ». Pour la seule ville d’Abidjan, le directeur du CIAPOL révèle l’existence d’une douzaine de stations de mesures… Toutes ces actions sont menées pour alerter et protéger ces milieux contre l’action de l’homme en matière de pollution. Notamment les industriels qui sont les principaux pollueurs. Face aux responsables de la qualité, de l’hygiène et de toutes les questions environnementales (QHSE et RSE) des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire, le Dr Dibi insiste sur la bonne collaboration. Pour le directeur du CIAPOL, les pollueurs doivent assumer leurs responsabilités. « Les pollueurs sont nos partenaires », rassure-t-il, tout en invitant au respect des normes. « Notre action est conduite en faveur du développement durable qui repose sur les trois piliers économique, social et environnemental. Vous, industriels, vous êtes des pollueurs. Mais vous êtes nos partenaires. Nous devons travailler ensemble pour protéger notre environnement », insiste le patron du CIAPOL.
Organisation du CIAPOL
Le CIAPOL est un établissement public à caractère administratif, dont la gestion est autonome. Il est constitué d’un Conseil de gestion, d’un directeur de quatre sous-directions techniques, d’une sous-direction administrative et financière…
Silué Fatogoma