Les conventions internationales et régionales relatives à la protection de l’environnement marin, recommandent aux Etats côtiers de mettre en place un système national de préparation à la lutte afin d’intervenir rapidement et efficacement contre tout évènement de pollution marine. A cet effet, la Côte d’Ivoire a institué par décret n98-42 du 28 janvier 1998 l’organisation d’un plan. En Côte d’Ivoire, le Centre ivoirien antipollution l’a surnommé Plan Pollumar.
Plan Pollumar, qu’est-ce que c’est ?
Ce plan est un manuel opérationnel qui décrit de façon générale la planification de la préparation de lutte contre les pollutions accidentelles marines, les différentes stratégies de lutte et les étapes de mise en œuvre, ainsi que les moyens à déployer en cas de pollution. Il définit également les responsabilités des structures impliquées dans la lutte.
Et c’est en 2015, que le plan national d’urgence de lutte contre les populations accidentelles en Mer, en lagune et dans les zones côtières, dénommé « plan Pollumar » a été mis à jour avec la collaboration du centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE-France). Pour rendre plus opérationnel ce dispositif de lutte antipollution et renforcer les capacités opérationnelles des parties prenantes, le ministère de l’environnement et du développement durable, à travers le centre ivoirien de recherche antipollution (Ciapol) réalise chaque année un exercice de simulation d’un déversement d’hydrocarbures en Mer ou sur le littoral. Un exercice qui a pour objectif principal de tester l’opérationnalité du plan Pollumar en vue d’une meilleure gestion des crises en cas de déversement d’hydrocarbures. « Nous attendons que les paries prenantes s’approprient du plan national de lutte contre les pollutions accidentelles en Mer », a interpellé le colonel Martin Niagne Dibi directeur du ciapol. Pour qui, chaque partie prenante doit être bien informée de son rôle à jouer en cas d’accident. « Avec le littoral, on ne sait pas où l’accident peut arriver, on ne sait pas où il y aura pollution puisque le transport des navires pétroliers passe au large de nos côtes », a ajouté le directeur. Selon lui, ils choisissent les sites pour connaître les difficultés qu’on peut y avoir en cas d’accident, c’est le rôle de l’exercice de simulation. « Les structures nous envoient des gens qui se changent à chaque fois, alors que nous voulons des personnes toujours présentes. Mais aujourd’hui, on s’en rend compte que cela évolue positivement », a conclu le patron du ciapol.
Objectifs spécifiques
Le Plan Pollumar a pour objectifs spécifiques de former les membres du comité interministériel de la lutte (CIL) sur leurs rôles et tâches au sein des différentes cellules dans la mise en œuvre du plan Pollumar ; d’évaluer les capacités professionnelles des participants à travers la mise en œuvre des différentes stratégies et dispositions opérationnelles dans un exercice pratique suivant un scénario de déversement d’hydrocarbures de type2 ; de créer un cadre de partage d’expérience, d’information et de collaboration avec les parties prenantes du plan Pollumar ; de vérifier la disponibilité et l’opérationnalité des moyens de lutte antipollution des acteurs et des partenaires du plan Pollumar ; de vérifier l’articulation entre l’organisation du plan ORSEC départemental de la localité de Grand-Lahou et le plan Pollumar ; d’améliorer les procédures de développement du plan Pollumar en cas de déversement d’hydrocarbures.
Les résultats attendus
De nombreux résultats sont attendus lors de l’exercice de ce plan. Il s’agit entre autre de la formation des membres du comité interministériel de lutte (Cil) sur leurs rôles et tâches au sein des différentes cellules dans la mise en œuvre du plan pollumar ; l’évaluation des capacités professionnelles des participants à travers la mise en œuvre des différentes parties stratégies et dispositions opérationnelles dans un exercice pratique suivant un déversement d’hydrocarbure de type 2 ; Un cadre de partage d’expérience, d’information et de collaboration est créé avec les parties prenantes du plan Pollumar ; La disposition et l’opérationnalité des moyens de lutte antipollution des acteurs et des partenaires du plan pollumar sont vérifiées ; L’articulation entre organisation du plan Orsec départemental de la localité de Grand-Lahou et la plan pollumar est vérifié ; Les procédures de mise en œuvre du plan pollumar en cas de déversement d’hydrocarbures sont améliorées.
En résumé, les Ivoiriens peuvent être rassurés par le Plan Pollumar qui assure sans doute la sécurité en cas de déversement d’hydrocarbures dans nos mers, lagunes…
Yahafe A. Ouattara (stagiaire)