Déroulée du 28 janvier au 3 février 2023, la 6ᵉ édition de « Obangamé Express » de Côte d’Ivoire s’est tenue en mer. 

Ce lundi 30 janvier 2023, c’est autour de l’exercice qui consiste à préparer les acteurs du ciapol à faire face à un cas de pollution des eaux que la marine nationale de Côte d’Ivoire et le centre ivoirien antipollution (Ciapol) ont participé à « Obangamé Express ». Une initiative de la coopération régionale et internationale. 

C’est un exercice multinational conjoint engendré par les accords de Yaoundé à l’initiative des USA à travers le Centre de commandement pour l’Afrique (Africom). 

Les différents exercices qui ont eu lieu durant cette semaine, visent à améliorer les capacités des administrations dans la lutte contre la piraterie et les trafics de tous genres.

Intervenir, circonscrire, traiter  

Pollution des eaux

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« L’exercice va consister à être face à un navire qui serait entré en collision avec un autre navire en mer, provoquant une fuite d’hydrocarbure. La nappe dégagée va progresser vers le port d’Abidjan. Le jeu sera d’intervenir pour la circonscrire et vite la traiter afin d’éviter que la pollution provoquée par cette fuite d’huile prenne de l’ampleur ». Tel est l’enjeu, selon le lieutenant de vaisseau Koné Gbambala Ange-Aubin, commandant par intérim du « patrouilleur », de la troisième journée de « Obangamé Express ». 

Ce lundi, sous un soleil de plomb, tous étaient à pied d’œuvre pour la réussite de cet exercice. Les éléments de la marine nationale étaient habillés dans leur uniforme, quant aux agents du Ciapol, ils étaient vêtus d’un ensemble orange, coiffés d’un casque blanc, assorti de chaussures noires. Les autres corps se contentaient de gilet orange et de casque bleu. Mais tous étaient unanimes que l’intervention en mer est un travail d’équipe. « On essaie de travailler en symbiose. C’est ça la doctrine de cet exercice dans une marine », affirment-ils en chœur.

Sur le navire, on voyait le commandant de vaisseau Koné Ange-Aubin faire la navette entre la passerelle et la plage arrière, donnant des instructions aux différents acteurs de l’opération du jour. Il ne manquait aucune occasion d’immortaliser certaines actions. 

« Ces photos sont faites pour attester de l’effectivité de cet exercice. Nous les transférons sur notre plateforme », se justifie-t-il.  

Pollution des eaux

Dans un scénario bien huilé, l’on se croirait dans un film d’action. En symbiose, les acteurs du jour remplissaient correctement chacun leur rôle et tâche.   

À l’intérieur du navire également, chacun jouait sa partition. « Deux navires entrés en collusion. Aucun dégât constaté. Aucune perte en vie humaine. C’est une nappe noire qui se dégage et les équipes sont à pied d’œuvre pour l’établissement du barrage ». Ainsi, se déroule le synopsis du film qui est entendu à foison comme une alerte donnée par le navire ivoirien, le « Patrouilleur ». 

Tout le monde était en mouvement. Les éléments du Ciapol, les marins, tous étaient à la tâche pour maîtriser la coulée de l’hydrocarbure déversé en mer. « Notre mission est de circonscrire, à l’aide d’un barrage gonflable, l’espace pollué », nous informe un agent du Ciapol. 

Quant à l’élément du Centre de recherche et sauvetage maritime (MRCC), il nous donne plus de précision. « Le Ciapol est l’acteur principal de ce scénario. Quand il y a incident, on appelle la Degamp (Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires). La Degamp informe le Ciapol qui, à son tour, fait un constat de la quantité de liquide déversé. Si celle-ci est élevée, alors le ciapol déclenche le plan pollumar qui a pour objectif de fixer les responsabilités et d’assurer une intervention rapide et efficace. La marine à son tour vient en aide au ciapol pour l’intervention. Les autres y vont pour la sécurité », détail-t-il.

Rappelons que,  » Obangamé express  » est une expression camerounaise qui signifie  » coopération ». Cet exercice a lieu chaque année simultanément dans le golfe de Guinée à partir de l’Angola jusqu’au Sénégal. Il vise à lutter contre la piraterie maritime, la pêche illicite, le trafic d’arme, le narcotrafic…  

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Grace Djazé

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