L’érosion du littoral engendre une perte de terrain au profit de la mer. Le programme Waca appui le lutte contre cette avancée plus marquée de l’océan.
Le Programme de gestion du littoral ouest-africain, connu sous l’appellation en anglais « WACA » pour dire West Africa Coastal Areas Program, a été conçu pour répondre au besoin croissant d’intégration régionale. C’est une instance de mobilisation grâce à laquelle partenaires techniques et financiers peuvent contribuer au développement durable du littoral, avec comme angle d’attaque la lutte contre l’érosion et les inondations côtières. C’est en 2010-2011 que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a pris l’initiative de rechercher des solutions idoines et pérennes au problème de l’érosion côtière qui menace l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit de veiller à la protection et à la stabilisation du cordon sableux afin de ralentir la migration de l’embouchure.
La Côte d’Ivoire profite du Programme de gestion du littoral ouest-africain avec l’appui financier de la Banque mondiale depuis cinq ans (2018-2023). Cela a été bénéfique pour le pays. Des travaux de stabilisation de l’embouchure, des activités génératrices de revenus (AGR) à 1219 bénéficiaires de Grand-Lahou ainsi que la remise de matériel de travail, des forêts communautaires et la restauration des mangroves. Un ouf de soulagement pour ces populations vivant sur le littoral.
Seulement, l’océan continue d’avaler des terres sur le littoral. C’est justement le bilan du Programme de gestion du littoral ouest africain en Côte d’Ivoire (Waca) qui a été présenté à la presse nationale et internationale, lors d’un atelier d’informations et d’échanges qui s’est déroulé mardi 30 avril 2024 à Abidjan-Cocody, à l’initiative du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique. Roger Jean-Baptiste, coordinateur du projet Waca, a annoncé que le projet a été prolongé de deux ans de plus afin de mieux faire la réalisation. La prorogation cours jusqu’au 30 décembre 2025.
Le projet facilitera la construction d’ouvrages de protection tels que des digues et des brise-lames particulièrement à Grand-Lahou et au niveau de l’embouchure du fleuve Bandama. La durée des travaux est de 11 mois, la cérémonie de lancement des travaux est prévue ce mois-ci. Le coût des travaux s’élève à 33 milliards de FCFA et est financé par le Banque Mondiale et la coopération espagnole. Le projet couvre les localités d’Assinie, Grand Bassam, Port-Bouët, Grand-Lahou et San-Pedro.
Silué F.