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En Côte d’Ivoire, peut-on craindre pour certaines régions ou certaines zones avec la montée fréquente des eaux ? Même si la situation reste loin d’être catastrophique, surtout pour les zones hors côtières, tout de même, il faut s’en inquiéter. 

En effet, ces derniers mois, de fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ont provoqué la sortie des eaux de leur lit. Que ce soit à Guiglo, à M’bahiakro et à Agboville, les eaux, comme chaque année, à cette même période, sont la cause d’inondation. Et, elles constituent une menace pour les habitants de ces zones-là. Du fait de la montée de ces eaux-là, plusieurs habitations sont détruites, les champs de cultures maraichères sont emportés et bien d’autres biens. Mais, qu’est-ce qui cause cette sortie des eaux de leur habitation habituelle ? 

Les causes ?    

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Il y a en plusieurs ! Mais pour ces zones citées ci-haut, il s’agit d’une submersion ponctuelle d’une zone habituellement sèche, par des eaux douces. Cette inondation peut être un phénomène régulier ou catastrophique et peut se produire lentement ou très rapidement.

Le débordement direct d’un cours d’eau dans son lit majeur, suite à des épisodes de fortes pluies. Le débordement indirect d’une réserve d’eau (de surface ou souterraine) suite à la remontée des nappes phréatiques ; L’accumulation des eaux de ruissellement suite à des précipitations abondantes. Il se peut en effet que les capacités de drainage et d’infiltration d’une zone soient insuffisantes pour évacuer les eaux reçues, qui s’accumulent alors. Ce phénomène est accru lorsqu’il y a eu une imperméabilisation des sols (urbanisation) sans création d’un réseau d’évacuation suffisant ; ou tout simplement un volume d’eau trop important peut créer une brèche puis une rupture de protection. Les conséquences sont en général catastrophiques car le flux d’eau est soudain et très puissant.

Cette montée des eaux à long terme menace des zones qui ne sont actuellement pas inondables et fragilisent celles qui le sont. Or, l’ensemble de ces mécanismes peut bien entendu se combiner et créer les conditions d’une inondation d’ampleur très importante aux conséquences dévastatrices.

Lorsque ces différents phénomènes se produisent dans des zones d’activités humaines, on parle de zones à risque. Le bilan humain et économique d’une inondation dépend donc à la fois de phénomènes, la plupart du temps, naturels et de l’implantation humaine dans des secteurs à risques. 

Que faire ?

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Que faut-il faire donc pour éviter aux populations des conséquences dévastatrices de telles montées des eaux ? Il faut s’y apprêter ! L’élévation du niveau des eaux est inéluctable. Quoi que l’on fasse, la montée des eaux serait plus rapide et plus haute que prévu.

Le dérèglement climatique pourrait faire monter le niveau des océans bien plus vite et plus haut qu’envisagé jusqu’ici, selon une étude sur la dernière période de réchauffement, il y a 125.000 ans. L’eau était alors montée jusqu’à 10 mètres au-dessus du niveau actuel, au rythme de jusqu’à trois mètres par siècle, selon des chercheurs de l’Université nationale d’Australie, dessinant un scénario catastrophe pour des centaines de millions de personnes.

La Côte d’Ivoire devra prendre des mesures pour éviter que de nombreuses zones soient exposées à ces inondations. Notamment, en investissant dans les infrastructures d’assainissement et de drainage des eaux. Aussi, en mettant en place des mesures d’information, de prévention, d’alerte et de défense pour réduire le facteur de risque.

Grâce Djazé 

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