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C’est la plus grande journée internationale consacrée à l’environnement. Dirigé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnud) et célébré tous les ans depuis 1973, cet événement est devenu la plus grande plateforme mondiale de sensibilisation à l’environnement.

L’année 2023 marque le cinquantenaire de la journée mondiale de l’environnement. Le thème de cette année est « Solution à la pollution plastique ».  Elle vise à mettre en exergue la nécessité d’agir pour la planète en vue d’une meilleure offre de services environnementaux au bénéfice de l’homme. La Côte d’Ivoire a accueilli l’évènement cette année en partenariat avec les Pays-Bas. Abidjan devient ainsi la capitale mondiale de la sensibilisation à l’environnement. Les 05 au 06 juin 2023, la capitale économique ivoirienne, Abidjan, a rimé avec sensibilisation à l’environnement.

Dans la déclaration du gouvernement, en prélude à la célébration de la 50ème édition de la Journée mondiale de l’environnement (Jme), le 05 juin 2023, Jean-Luc Assi, ministre de l’Environnement et du développement durable, plantait déjà le décor. « Il s’agit donc pour les gouvernements, les industriels, les communautés, les collectivités, la société civile et les citoyens de se réunir pour explorer les possibilités existantes en termes d’actions et de technologies vertes pour lutter contre la pollution plastique. En effet, plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde dont la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10 % du total sont recyclés. On estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans », s’est-il exprimé.

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En effet le plastique se retrouve partout, dans les rues, les espaces verts et les caniveaux après utilisation. Ces emballages deviennent des déchets envahissants et sont déversé au sol et dans les ouvrages d’assainissement.  

« Nous devons changer notre comportement face à l’utilisation et surtout au rejet du plastique. Ensemble, engageons-nous, dans un élan de solidarité, pour préserver notre planète et notre vie. Je vous invite donc à une prise de conscience collective et individuelle pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, l’espèce humaine », a lancé comme appel le ministre.

Le problème est mondial et une prise de conscience est nécessaire. Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des nations unies pour l’environnement a levé le voile sur ce que se passe. « Actuellement le monde est engagé dans des négociations pour arrêter la pollution plastique », a-t-elle révélé au sortir de l’audience qu’elle a eu avec le vice-président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné. Et de poursuivre « on espère que la Côte d’Ivoire va garder son leadership dans la sous-région pour aboutir à ses accords ».

En fait, conformément à ses engagements pris lors de la signature de l’accord de Paris sur le climat, la Côte d’Ivoire s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30, 41% d’ici 2030.

C’est pour cela que le ministre de l’Environnement a tenu à préciser que la Côte d’Ivoire a pris des mesures au nombre desquelles l’on note le code de l’environnement qui est en révision et la loi d’orientation sur le développement durable. « La Côte d’Ivoire a interdit l’utilisation des sachets en plastique depuis 2013, soutenant ainsi le passage à des emballages réutilisables. Par ailleurs, la construction et la mise en service des centres d’enfouissement technique et de valorisation des déchets, qui mettent l’accent sur le tri et la valorisation, va booster la lutte contre la pollution plastique en Côte d’Ivoire » a insisté Jean-Luc Assi.

Oui le recyclage des objets en plastique est un autre enjeu. Les artistes, dans une exposition d’objets d’arts faits en plastique, ont tenu à faire entendre leur voix. Cela a eu pour cadre le Musée des cultures contemporaines d’Abobo Adama Toungara.

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Des objets de décorations, des tableaux et même du costume confectionné à base de sachets d’eau et de grille de ventilateurs.

Prospère Sia, Ibrahim Kamissoko… tous des spécialistes en transformation de déchets plastique ont tenu à apporter ainsi leur contribution à la lutte contre la pollution plastique. De quoi séduire les visiteurs et les membres du gouvernement.

Pour Jean-Luc Assi, ministre de l’Environnement et du développement durable, « les artistes font beaucoup de merveilles avec les déchets plastiques. Ils ont besoin d’être soutenus parce qu’ils vont accompagner le processus qui va être mis en place. Ils ont leur part à jouer ».

Quant à Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la francophonie, a estimé que « les artistes savent aussi se prononcer sur des maux comme les déchets plastiques. Ils apportent aussi une solution autour du recyclage, une solution dans le cadre de la dénonciation, dans le cadre de la sensibilisation ». La question environnementale est une question qui touche tout le monde. Kandja Camara, ministre d’Etat et maire d’Abobo, n’a pas caché sa joie. « Nous sommes heureux d’un tel évènement dans notre commune parce que c’est encore une occasion de sensibiliser et d’éduquer nos populations face à ce fléau qui menace le monde entier », a-t-elle affirmé.

Fini les discours. Fini les expositions. Fini les conférences. Faisons place aux actions.

SN

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