Une vague de chaleur sans précédent frappe le continent africain. Le changement climatique et le phénomène El Nino en sont responsable.
« Les trois premiers mois de 2024 enregistrent des records de température allant de 36 à 41°C dans certaines régions. D’où cette vague de chaleur que nous constatons tous », déclarait Daouda Konaté, directeur de la météorologie nationale à la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam), avant d’expliquer les raisons de ce changement climatique. Depuis l’année dernière, la Sodexam ne cesse d’attirer l’attention des populations sur ce phénomène. « Cette vague de chaleur est due au phénomène climatique mondial El Niño annoncé en 2023 et dont les possibles répercussions se traduisent par des déficits pluviométriques, la rareté des ressources en eau, la sécheresse dans certaines zones », expliquaient les responsables de la Sodexam. La Sodexam invite les personnes vulnérables à se mettre à l’abri de la chaleur, à s’hydrater afin d’éviter certaines maladies.
Il faut savoir qu’en termes de température, le pays a enregistré au cours de l’année 2023 une valeur moyenne de 27,2°C, soit une hausse de +0,8°C par rapport à la moyenne de 26,4°C. Avec le niveau enregistré ce début d’année, on peut le dire, la cote d’alerte est passé au rouge. Et cela est inquiétant. Car selon la communication du premier responsable de la météorologie en Côte d’Ivoire, cette hausse de la température n’exclut pas de fortes pluies. Surtout pendant la grande saison de pluies, avec un pic au mois de juin 2024. On se rappelle encore de l’année 2023 où la Côte d’Ivoire avait enregistré un taux record de 1.600 mm de pluie, soit une hausse de +15 % par rapport au cumul annuel moyen sur les 30 dernières années. Entre la pluviométrie de 2023 et la température de ce premier trimestre de 2024, nous sommes visiblement passés d’un extrême à un autre. Et cela donne froid dans le dos.
En cause, les effets du réchauffement climatique. Le réchauffement climatique intensifie et rend plus fréquentes les vagues de chaleur. À cela s’ajoute le phénomène El Nino. Cet épisode climatique régulier qui arrive tous les 2 à 7 ans se caractérise par une montée de la température de l’eau à la surface d’une partie de l’océan Pacifique. Il a pour conséquence une augmentation de la température globale de la planète, ce qui multiplie les sécheresses et les inondations dans certaines régions du monde. La bonne nouvelle c’est qu’il doit s’achever vers les mois de juin-juillet 2024.
On avait dit et écrit que 2023 a été l’année la plus chaude jamais mesurée. 2024 semble être un sérieux concurrent pour battre ce triste record.
Silué Fatogoma