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Nul ne passe à cet endroit sans être frappé par ce spectacle, hors du commun. A Yopougon, les dégâts causés par les eaux usées continuent d’alimenter de nombreux débats.

Depuis quelques semaines, le Centre de santé urbain de Yopougon Santé, continue d’être au cœur de vives polémiques. Et pour cause, cet espace réservé pour les soins médicaux des populations abrite à ça ‘porte’, un grand ‘lac’ d’eau usée. Un spectacle rare qui se déroule en face du Commissariat du 37e Arrondissement. Les locataires de ce lieu ont déjà appris à ne plus prêter attention à ce qui se passe chez leur voisin.

Une situation inhabituelle que voiedefemme.net, ne pouvait laisser sous silence.

Mauvaise image

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Arrivés sur les lieux, notre équipe s’aperçoit de l’étendue des dégâts causés par cette eau puante et malsaine. Ce lieu, situé à quelques vingtaines de mètres du carrefour Santé, est fréquenté par plusieurs usagers ayant un bobo de santé. A l’entrée, de nombreux véhicules sont garés. Dans les salles d’entente et même en dehors, un nombre important d’hommes et de femmes attendent leur tour pour une consultation, une prise en charge médicale. Cela dénote du fort taux de fréquentation de ce centre médical.

Interrogée, une auxiliaire de santé, nous donne ses impressions. « L’odeur et l’eau usée ne donnent vraiment pas une bonne image à notre centre de santé. Pour un espace où les populations viennent chercher la santé, il ne devrait pas y avoir une telle image », avoue-t-elle. À en croire, la marche de protestation des riverains d’il y a quelques jours est pleinement justifiée.

On sait mais… On ne peut rien !

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Elle nous invite donc à passer voir M. Ablé, le médecin en chef de cet hôpital. Une fois à ses bureaux, l’homme nous donne son avis. D’emblée, il nous fait savoir que l’hôpital n’y est pour rien. Mieux, selon ce responsable de ce centre de santé, son établissement a juste eu le malheur d’être installé sous une pente. C’est-à-dire,« l’eau qui coule telle une rivière ne peut être stoppée », se console-t-il.

Pour le M. Ablé, ce ‘lac’ se justifie par le mécontentement des villageois de voir l’eau usée inondée leur village. « Je ne vois donc pas où est le problème. Ça dérange, mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? », questionne-t-il. Pour lui, cette affaire est vue et sue des autorités. C’est donc à elles de venir la régler. 

« Nous avons envoyé des courriers à la mairie de Yopougon et à l’Institut National de l’Hygiène Publique (INHP). Je crois qu’ils sont sur l’affaire, surtout que des agents de la mairie sont arrivés ici pour faire un constat. Et ce, à la suite des dernières manifestations des riverains », a-t-il déclaré, en présence de ses pairs.

« Au départ, l’eau passait par ici, au sein de l’hôpital. Mais, c’est moi qui ai construit cette clôture pour la détourner… La solution se trouve entre les mains des autorités », conclu le médecin en chef.

On n’y prête plus attention !

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Nous décidons donc, à sa suite, d’aller à la source comme indiqué. Et c’est le carrefour dénommé : ‘’Basile Boly’’ qui porte justement tout le poids de cette insalubrité.  Arrivés sur les lieux, c’est une marre d’eau usée, de fosses septiques surchargés, une voie fortement endommagée, en plus des véhicules qui peinent à circuler, que nous avons affaire.

Effectivement, cet endroit indique bien la source de tous ces maux. D’ailleurs, les habitants de ce quartier, habitués à voir ses rues jonchées d’eaux usées, n’y prêtent plus attention. Approché, un jeune riverain croit savoir que cette eau sale a vu son passage coupé par des travaux de construction immobilière.

« En réalité, c’est parce que le terrain en face, où l’eau usée passait, a été vendu. Et c’est le nouveau propriétaire qui a décidé de barrer la voie pour y construire son étage que vous voyez. Bien entendu, l’eau n’ayant plus de passage, a donc stagné sur cette voie, pour ensuite se diriger vers le sud du quartier. C’est-à-dire, en direction du centre de santé », accuse-t-il, avant de s’éloigner.

En entendant que les autorités municipales trouvent une solution à ce problème hygiénique, le centre de santé urbain de Yopougon Santé, continue de fonctionner main dans la main avec ce lac puant, source de nombreuses maladies.

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Arsène Lohouré

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