Contrôler les naissances n’est pas le privilège des sociétés modernes contemporaines. La contraception existe depuis. Elle a seulement évolué et est aujourd’hui monnaie courante dans la société avec la naissance de plusieurs méthodes.
« Mères ! Pouvez-vous vous permettre d’avoir une famille nombreuse ? Voulez-vous d’autres enfants ? Si non, pourquoi en avez-vous ? Ne pas tuer, ne pas prendre la vie, mais prévenir. Des informations sûres et inoffensives peuvent être obtenues auprès d’infirmières qualifiées… »
Cette publicité est parue à New York en 1916 pour la première clinique de contrôle des naissances des États-Unis fondée par Margaret Sanger. Margaret Sanger a ouvert la voie au droit des femmes à la contraception.
C’est après sa mort que l’œuvre de sa vie a changé le planning familial dans le monde entier. Saluée par les médias et les spécialistes comme « la mère du contrôle des naissances », Margaret Sanger est à l’origine de la pilule contraceptive. Née le 14 septembre 1879 à New York aux USA elle est morte le 6 septembre 1966 en Arizona (USA).
Les choses ont beaucoup évolué entre temps. Le planning familial est du ressort du contrôle des naissances et de la contraception par l’information et la formation qu’il prodigue au sujet des méthodes de contraception.
De nos jours il existe différentes méthodes de contraception qui permettent de se protéger des risques d’une éventuelle grossesse indésirable. Préservatif, pilule, anneau contraceptif, implant, patch… Les femmes ont aujourd’hui de nombreuses possibilités en matière de choix de contraception.
Elles peuvent se décliner en plusieurs catégories selon qu’elles agissent par voie locale ou générale, ou selon leur mode d’action mécanique ou chimique, ou encore selon leur durée d’emploi. Pour la plupart, ces méthodes concernent essentiellement la femme.
Il y a des dispositifs à l’action locale. Ils sont utilisés ponctuellement. Ce sont en général le préservatif masculin ou féminin, le spermicide, le diaphragme et la cape cervicale. En dehors du spermicide, ils ont une action purement mécanique. Le préservatif et le spermicide sont à usage unique, tandis que le diaphragme et la cape cervicale sont réutilisables pendant plusieurs années.
A côté des dispositifs à l’action locale, il y a des méthodes de contraception médicale par voie générale. Ce sont des médicaments dont la majorité ne concernent que la femme. Il existe cependant des solutions pour les hommes, assez confidentielles. Leur durée d’action est variable et la prise est quotidienne.
La chirurgie de stérilisation est aussi une forme de contraception. Ce type de chirurgie a toutefois un taux de réussite plutôt faible.
La plus naturelle de toutes est la méthode d’observation du cycle. Elle consiste, par observation, à déterminer les phases fertiles et infertiles du cycle.
Il est clair que toutes ces méthodes n’ont pas la même efficacité. Mais il est important de noter que parmi les méthodes contraceptives, le préservatif masculin est le seul moyen démontré efficace pour lutter contre la transmission des infections sexuellement transmissibles.
Avec autant d’options de contrôle des naissances disponibles, choisir une forme appropriée peut être décourageant pour de nombreuses personnes emmenant celles-ci à prendre des risques. Le constat est tragique. Chaque année se dérouleraient 80 millions de grossesses non désirées dont un quart se termineraient par des avortements de fortune dans des conditions d’hygiène et de sécurité précaires, entraînant ainsi pas moins de 70 000 décès. Les pays développés sont tout aussi concernés par ce fléau. La moitié des grossesses y seraient accidentelles et un tiers d’entre elles déboucheraient sur un avortement.
Or la campagne mondiale annuelle se concentre autour d’une vision où chaque grossesse est désirée. D’où la naissance, le 26 septembre, de la Journée mondiale de la contraception. Elle est soutenue par de nombreuses organisations non-gouvernementales dans différents pays et a pour but essentiel la réduction du nombre de grossesses non désirées dans le monde. La journée mondiale de la contraception s’adresse avant tout aux plus jeunes. Un quart des jeunes de 15 à 24 ans a sa première relation sexuelle sans contraception.
On peut facilement rejoindre cet internaute dans sa contribution du 05 septembre 2014. Il affirme : « La contraception n’est pas qu’un confort, c’est aussi une nécessité pour l’humanité afin de mettre un frein à l’expansion démographique (la Terre a gagné autant d’habitants au cours des 40 dernières années qu’au cours de toute son histoire). C’est une condition absolument nécessaire pour que nos efforts en matière d’écologie ne soient pas réduits à néant ». Simple contribution mais pleine de sagesse.
Sékongo Naoua