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Publié le 12 août, 2024

Le pays d’Houphouët Boigny, malgré ses atouts en matière de production de riz, se trouve dans une situation d’importation massive pour répondre aux besoins de consommation intérieure de riz. Depuis quelque temps une stratégie est mise en place pour une production suffisante de riz.

Le riz est un aliment de base en Côte d’Ivoire. La production locale couvre à peine 50% de la consommation. Le riz en Côte d’Ivoire est principalement produit par de petits agriculteurs. Cela rend le pays très dépendant des importations. La production locale est dans l’informel. Les petits exploitants sont confrontés à la faible productivité du riz. Le riz local souffre d’un manque de compétitivité par rapport au riz importé. C’est le résultat des difficultés financières auxquelles les exploitants sont confrontés. A cela il faut ajouter l’accès limité aux semences de qualité, au manque d’équipement adéquat et à la mauvaise gestion post-récolte.

Conscient du problème, le pays adopte une stratégie pour faire face à la situation. « On consomme autour de 2,4 millions de tonnes mais nous produisons 1,3 million de tonne depuis cette année », déclarait Kassoum Karamoko, Directeur général de la promotion de la riziculture.

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Depuis plus de trois décennies, les différentes politiques de développement de la filière riz n’ont pas abouti à l’autosuffisance alimentaire. Et la crise alimentaire de 2008, a été à l’origine de la mise en place de la Stratégie nationale de développement du riz (Sndr). La Sndr a été adoptée par le gouvernement en juin 2008.

La Stratégie nationale de développement du riz (Sndr) de 2008 a été révisée et corrigée. Avec cette nouvelle monture la Côte d’Ivoire peaufine sa stratégie pour atteindre l’autosuffisance en riz d’ici à 2030. Les 27 et 28 mai dernier, les acteurs de la filière étaient réunis à Abidjan pour finaliser la Stratégie nationale de développement de la riziculture 2eme génération (Sndr 2).

De plus le gouvernement prend le problème au sérieux.  « Le Conseil a adopté un décret portant approbation des contrats portant cession des actifs industriels et location des terrains et bâtiments composant les unités industrielles de transformation de riz de dix localités dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et dix opérateurs économiques », extrait du communiqué du Conseil des ministre du 1er juillet 2024. Les villes concernées sont : San-Pedro, Daloa, Vavoua, Touba, Saïoua, Ferké, Boundiali, Adzopé, Séguéla et Dimbokro. Il s’agit de la construction de dix usines de transformation de riz dans ces dix localités.

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De son côté, l’Agence pour le développement de la filière riz (Aderiz), a pour mission de développer la culture du riz en Côte d’Ivoire. « Nous avons pour mandat de faire en sorte que la production nationale puisse couvrir les besoins de consommation avec du riz de bonne qualité, à un prix accessible pour les Ivoiriens », a précisé le Directeur général de l’ADERIZ, Yacouba Dembélé.

On le voit, L’Etat a fait fort pour tendre vers l’autosuffisance en matière de riz d’ici à 2030. Il reste à ce que tout cela se traduise en acte.

Sékongo Naoua

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