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Publié le 3 septembre, 2024

Daloa. La « Cité des Antilopes » est une ville cosmopolite et touristique renommée. Elle s’est illustrée surtout dans la fabrication de sandales traditionnelles.

Fabriquées à partir de cuir depuis la « Cité des Antilopes », « les chaussures de Daloa » s’exportent loin. Ces sandales traditionnelles sont appréciées. Personne ne reste indifférent aux sandales traditionnelles faites de peaux de crocodile, lézard, python, et autres. Exposées sous des hangars dressés dans des rues ou des magasins, ces chaussures sont appréciées.

Daloa est la capitale de la région du Haut-Sassandra. Plusieurs jeunes de cette ville se sont lancés dans la fabrication de chaussures. Dénommées « chaussures de Daloa », ce sont des sandales traditionnelles des groupes ethniques Bété et Dida. La notoriété des chaussures de Daloa attire des commerçants qui viennent de très loin pour s’approvisionner.

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Cet 7 août 2024, nous sommes à Korhogo, la ville chère à Amadou Gon Coulibaly. Il est 16 heures lorsque nous sommes entrés dans ce magasin au grand marché. « Ma patronne vient d’arriver de voyage. Elle était à Daloa pour acheter les marchandises », nous explique Awa. Awa est vendeuse dans ce grand magasin en plein marché réputé dans la vente de la bonne qualité de chaussures.

A Yopougon, quartier Maroc, un autre magasin en bordure de route. Cissé ne vend que les chaussures venues de Daloa. « C’est la bonne qualité. Elles sont chères mais elles sont de bonne qualité. C’est ce que mes clients exigent. Les chaussures de Daloa sont plus solides et durables », affirme le commerçant.

Les chaussures de Daloa font partie de l’identité de la « Cité des Antilopes ». L’activité s’étend de plus en plus aux autres villes aux alentours de Daloa.

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Pour une meilleurs organisation et qualité de travail, les cordonniers de Daloa se sont réunis au sein d’un groupe depuis le 24 juillet 2010. Il s’agit de l’Association des cordonniers de Daloa. Les initiateurs de ce regroupement espèrent négocier des marchés avec de grandes structures. A l’état actuel, ce sont des commerçants privés qui s’approvisionnent sur le marché de Daloa. Même si ceux-ci viennent de partout, les cordonniers espèrent avoir de grosses commandes pour rentabiliser leur activité.  Une occasion aussi de promouvoir la région du Haut-Sassandra. Pour les cordonniers de Daloa la matière utilisée pour fabriquer les chaussures devient de plus en plus chère. « Le cuir vient du Burkina Faso et les semelles d’Abidjan. Il nous faut trouver de grosses commandes pour mieux rentabiliser notre secteur d’activité », souhaite un cordonnier du nom de Oumar sur le site de fabrication à Daloa.

Sékongo Naoua

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