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Publié le 16 septembre, 2024

Le jeudi 20 octobre 2022 les premiers véhicules électriques avaient été présentés au ministre des Transports, Amadou Koné. Cette cérémonie c’était déroulée au Show-Room MG à Abidjan- Zone 4.  Où en sommes-nous actuellement ?

La voiture électrique en Côte d’Ivoire. « Ceci s’explique par la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, qui veut, non seulement un rajeunissement et une modernisation du parc automobile, mais que nous ayons un transport propre », avait affirmé Amadou Koné, ministre des Transport. C’était le 20 octobre 2022 au Show-Room MG à Abidjan- Zone 4, à la cérémonie de présentation des premiers véhicules électriques.

En ce mois de juillet 2024 on peut dénombrer près de 200 véhicules électriques. Les questions qui se posent sur ces véhicules tournent autour du prix d’achat, de la consommation et l’entretien.

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Le véhicule électrique est-il la solution à la transition écologique ? Ce qui est sûr, c’est que la voiture électrique pollue moins et économique en matière de consommation. Mais elle coûte chère. « Elle est 20 fois plus chère par rapport aux véhicules thermiques. Mais sur le plan de la consommation elle est 8 à 10 fois moins chère que le véhicule électrique. Et sur le point de la maintenance elle est trois fois moins chère », affirme Nicolas Richard, directeur général de Loxea, importateur de voitures. La voiture électrique à d’autres avantages. « Sur une voiture thermique on dépense entre 25000 et 30000 Fcfa pour 300 km et la même distance nous revient à 5000 et 7000 Fcfa pour la voiture électrique », est certain Aristide Vangah, Directeur général d’Auto24, vendeur de voiture.

Le coût élevé de la voiture électrique serait dû à la puissance fiscale. « La puissance fiscale est une taxe administrative. On réfléchit à la réévaluation de cette puissance fiscale », rassure Etien N’Dah, coordonnateur du projet mobilité électrique au ministère de l’Environnement. Etien N’Dah est réaliste.  « Il ne s’agit pas de commencer par dire aux gens d’acheter des véhicules électriques. Cela coûte cher. Il serait bon de commencer par la flotte du service public. C’est-à-dire les bus et les minibus (les Gbaka). Nous allons aussi inciter les taxis à laisser les véhicules thermiques. Il faut aller véritablement vers les transports de masse. Si nous sommes à 30% dans les cinq ans à venir, ce n’est pas mauvais », explique, ambitieux, Etien N’Dah.

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C’est certain que le véhicule électrique a un impact environnemental. « Les véhicules qui sont utilisés nous permettent de pouvoir faire une exploitation tout au long de la journée. Nous aurons, en gros, un véhicule silencieux et, au-delà de cela, nous pensons aussi que l’accès aux pièces détachées pourrait être amélioré ». Ce sont les propos de Vamoya Karamoko, secrétaire adjoint de la fédération du patronat des taxis compteurs d’Abidjan.

Pour atteindre ces objectifs de renouveler de près de 30% des transports en commun en véhicules électriques il est judicieux de se pencher sur la formation des mécaniciens et des conducteurs, la logistique concernant l’emplacement des bornes de recharge et l’approvisionnement en pièces de rechange.

Du travail reste à faire.

Sékongo Naoua

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