Abidjan, le 22 avril 2022 – Voiedefemme.net – ‘’Intensification de la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire et résilience dans un contexte de pandémie à Covid-19’’, c’est le thème autour duquel se tient depuis ce mercredi 20 avril 2022, à l’Institut national de la santé publique à Adjamé, le 6ème colloque scientifique sur le paludisme. L’objectif est de faire le bilan de la recherche scientifique et faire également des propositions pour l’amélioration des mécanismes de lutte afin de parvenir à l’élimination du paludisme qui continue de faire de nombreuses victimes. Le professeur Mamadou Samba, directeur général de la santé, représentant le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture de la maladie universelle, a appelé le personnel de santé à faire en sorte que la gratuité des soins soit effective et visible dans les centres de santé. Selon lui, la gratuité du diagnostic et de la prise en charge doivent être appliquée dans son entièreté. Il a exhorté les chercheurs à accentuer la sensibilisation des populations à l’usage des moustiquaires imprégnées afin d’aider à réduire le taux de mortalité lié au paludisme.
Ce colloque qui réunit plusieurs experts et partenaires de la santé est organisé par le Programme national de lutte contre le paludisme en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le paludisme prévue le 25 avril. Pr Mamadou Samba a également invité les participants à travers les résultats de recherche à atteindre les objectifs de l’élimination du paludisme en 2030. Pour lui, les résultats des travaux de recherche doivent permettre de prendre des décisions pour le bien-être des populations en vue d’atteindre les objectifs de l’élimination en 2030.
24 heures avant l’ouverture de ce colloque, le directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), Dr Tanoh Méa Antoine, avait révélé au cours d’une conférence de presse animée à Cocody que la mortalité liée au paludisme avait baissé de plus de 50% entre 2017 et 2020 en Côte d’Ivoire. ‘’ Le nombre de décès dus au paludisme est passé de 3222 en 2017 à 1316 en 2020 », a-t-il justifié, expliquant que cette régression est due à l’amélioration de la prise en charge correcte des cas de paludisme simple avant leur aggravation, réduisant ainsi le risque létal chez les patients dans les centres de santé dans la communauté et dans le privé. D’autres facteurs tels, l’augmentation progressive de la prise en charge de plus de cas de paludisme simple dans la communauté et les consultations foraines dans les districts sanitaires à forte endémicité justifient cette baisse du taux de mortalité. Le directeur-coordonnateur du Pnlp a, par contre, souligné que chez les enfants de moins de 5 ans et chez les femmes enceintes atteints de paludisme, le risque de décès est élevé. Et que le nombre de cas de paludisme déclarés ne démunie pas significativement. L’incidence chez les enfants de moins de 5 ans est passée de 594,75 pour mille en 2019 à 440 pour mille en 2020.
Djolou Chloé