Abidjan, le 03 mars 2022 – Voiedefemme.net – Le carême chrétien a débuté hier, mercredi 02 mars 2022, par l’imposition des cendres. ‘’ Aujourd’hui s’ouvre la période privilégiée de 40 jours, le carême’’, a déclaré le Curé de la Paroisse Saint Pierre d’Anoumabo (Abidjan-Marcory), Ange Désiré Amangoua. Le célébrant a saisi cette occasion pour inviter ses paroissiens à vivre les trois piliers de ce temps de carême que sont le partage, la prière et la pénitence dans la joie. Il les a également exhortés à vivre dans l’effacement pour plaire à Dieu et non pas pour ‘’ se faire voir des hommes’’. Le Curé a rappelé que le carême est un temps de privation, une période de purification, d’intimité avec Dieu. C’est un moment de prières et de partage, mais aussi de jeûne et de sacrifice. Selon lui, le temps de carême est une période de grâce à ne pas négliger. En somme, le premier responsable de la paroisse Saint Pierre d’Anoumabo a demandé à ses paroissiens de prendre des résolutions au cours de cette période que l’église donne aux chrétiens pour pouvoir bien se préparer pour célébrer la Pâques afin qu’elle soit source de bénédiction.
A la paroisse saint Gaspard Bertoni d’Abobo Pk18, le célébrant, a déclaré que l’objectif du temps de carême est la conversion. Il a rappelé que ce n’est pas un prétexte pour une cure d’amaigrissement mais plutôt un moment de jeûne, de pénitence et de charité. A l’en croire, le carême est un temps de grâce pour sortir du péché. Le père a expliqué que l’objectif du jeun, c’est de pouvoir entrer dans l’intimité avec Dieu. ‘’ Couper les liens avec les idoles et mettre Dieu à la première place’’, dit-il. Toutefois, soutient le prélat, le jeûne doit s’accompagner de pénitence, de confession et de privation. Dès le début du carême, Jésus avertit les hommes sur l’hypocrisie religieuse, fait-il noter.
Selon les saintes écritures, la cendre symbolise ainsi le néant de l’homme devant l’absolue transcendance de Dieu qui se révèle à Moïse à travers un buisson ardent qui, lui, ne se consume pas. Elle est donc, logiquement, l’état auquel retourne le pécheur qui se détourne de Dieu. Dans l’Église, la symbolique biblique des cendres s’est imposée très rapidement pour les pénitents qui, dès l’antiquité, portaient le cilice, tunique de crin ou d’étoffe rude, garnie éventuellement de clous ou de pointes de fer à l’intérieur et portée sur la chair par mortification et se couvraient la tête de cendres. Cette manifestation publique de pénitence n’avait toutefois pas encore la connotation liturgique.
Djolou Chloé