Abidjan, le 8 mars 2022 – Voiedefemme.net – Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) observe la résurgence des conflits inter communautaires. De 2020 à ce jour, le CNDH a documenté seize (16) cas.
Ainsi :
- le 03 mars 2022, un violent conflit sur le contrôle d’un territoire comprenant six (06) villages a éclaté entre les communautés villageoises de Niellé à celles de Diawala, dans la région du Tchologo occasionnant sept (07) morts et de nombreux blessés ;
- le 21 février 2022, un conflit foncier dans le canton Noholo a opposé les populations de Farakoro (Séguélon) et de Lossingue (Madinani) causant deux (02) morts ;
- le 27 décembre 2020, à Guezon (Bangolo) dans la région du Guemon, une bagarre a éclaté entre des chasseurs traditionnels « dozo » et des jeunes Wê occasionnant sept (07) morts, de nombreux blessés et plusieurs habitations incendiées ;
- le 31 octobre 2020 : à Gouiné/ Biankouman dans la région du Tonkpi, le village de Téhiri dans la région du Gôh a été secoué par de violents affrontements intercommunautaires qui ont fait plusieurs victimes et de nombreux dégâts matériels lors de l’élection présidentielle de 2020. Cela a occasionné le déplacement de 1664 personnes vers les localités voisines. Parmi elles, se trouvent 443 élèves du primaire ;
- le 13 mai 2020, un conflit portant sur l’occupation de terres cultivables opposait trois (03) villages, Sianhala (Kouto) dans la région de la Bagoué, Fengolo (Madinani) dans la région du Kabadougou et Yayere (Kaniasso) dans la région du Folon occasionnant cinq (05) morts et une (01) personne disparue et plusieurs blessés ;
- le 17 avril 2020, à Anzoumanakaha (Katiola) dans la région du Hambol, un affrontement entre des cultivateurs et des orpailleurs est survenu dans les sous-préfectures de Fronan faisant un (01) mort et quatre (04) blessés.
Pour ne citer que ces cas.
Le Conseil adresse ses sincères condoléances aux familles éplorées et exprime sa compassion à toutes les personnes blessées ainsi qu’aux personnes affectées directement ou indirectement par ces litiges.
Le CNDH appelle l’attention du Gouvernement sur ces actes de violences et l’invite à renforcer toutes les mesures nécessaires et appropriées pour garantir le respect des droits à la vie, à la sécurité, à la paix. Il l’exhorte également à mener toutes les enquêtes en vue de situer les responsabilités pour garantir la non-répétition de ces situations dramatiques.
Tout en invitant les populations à bannir toutes les formes de violences dans tout règlement de leurs différends, le CNDH continue de surveiller la situation et à contribuer à la recherche des solutions idoines pour une meilleure protection des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan, le 07 mars 2022
Pour le Conseil
Namizata SANGARE