La 26e Conférence des parties signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques a débuté en Écosse depuis le dimanche 31 octobre 2021, pour s’achever le vendredi 12 novembre 2021 prochain. Elle ambitionne de favoriser une véritable mise en œuvre de l’accord de Paris, en incitant les États à rehausser leurs ambitions climatiques et à prendre de nouveaux engagements. Dans cette même veine, la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), tient depuis le lundi 1er novembre 2021, une COP alternative autour du thème : « Cop26 alternative pour une résilience des populations vulnérables aux effets de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées ».
Selon le Coordonnateur national Mahamadou Kouma, l’objectif de cette activité qui s’étend sur 12 jours est « d’insister pour, non seulement, obtenir un accord contraignant pour les États à Glasgow en Écosse », mais surtout, « pour amplifier le plaidoyer de la justice climatique au bénéfice des populations vulnérables, avec un accent particulier sur les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap », a-t-il révélé lors de son discours de lancement.
« Pour cette COP26, la Côte d’Ivoire s’est, par exemple, engagée, entre autres, à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30% et à réduire le taux de déforestation de 70% d’ici à 2030 par rapport à 2015. Elle entend par là, organiser les campagnes de reboisement, lutter contre l’exploitation illégale des forêts, promouvoir les pratiques agricoles responsables et l’usage de technologies innovantes de suivi et de surveillance des forêts. Vu que l’une des missions de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) est le suivi des politiques publiques en Côte d’Ivoire, elle accorde un point d’honneur à la question de la justice climatique. Ainsi, poursuit-il, il s’agira au cours de cette COP26 alternative de : « Susciter une mobilisation citoyenne en marge de la COP26 mettant en avant la résilience des personnes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les personnes handicapées ». Mais Aussi, « sensibiliser l’opinion sur la nécessité d’une synergie en vue d’améliorer la résilience des populations vulnérables face à l’érosion côtière et à la dégradation des aires protégées ». Puis d’ajouter: « Un communiqué de fin de COP26 sera produit au terme de cette activité ».
En vue d’atteindre les objectifs précités, la CSCI mène une mobilisation en ligne via la diffusion de messages et prévoit l’organisation d’un e-panel sur la résilience des populations vulnérables aux effets de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées. Le e-panel qui se tiendra le mardi 9 novembre 2021, de 15h30 à 17 heures, réunira une Organisation de la société civile (OSC) de l’environnement, une OSC de personnes vivant avec un handicap, une OSC des droits des femmes et bien d’autres experts. « Un lien de connexion sera diffusé via nos canaux numériques pour permettre à tous de se connecter car, c’est ensemble qu’il faut organiser la résilience aux effets des changements climatiques. Restons donc mobilisés pour agir ensemble et bâtir durablement », a invité Mahamadou Kouma.
Pour rappel, la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) mène en Côte d’Ivoire depuis le mois de juillet 2021, le Projet : « Plaidoyer pour l’amélioration des politiques publiques sur le changement climatique en vue de l’atténuation et de l’adaptation aux effets de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées en Côte d’Ivoire », dénommé « Projet Benkadi ». Ce qui signifie en langue bambara « travailler ensemble dans la même direction ».
Le projet Benkadi est soutenu par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et entend contribuer à l’amélioration des politiques publiques afin de faciliter la résilience des femmes, des jeunes et des personnes handicapées aux effets de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées dans 15 régions du pays. Ledit projet fait partie du programme sous régional Benkadi. Ce programme est porté par un consortium de quatre plateformes d’ONG de quatre pays d’Afrique de l’Ouest et d’une ONG néerlandaise.
MK