Abidjan, 25 février 2023 – voiedefemme.net–Du 13 au 17 février 2023 à RABAT (Maroc), la Côte d’Ivoire, ainsi que dix (10) autres pays de la sous-région Ouest Africaine ont pris part à la première série de formations pour l’année 2023 intitulée « Cours Régional de Formation sur les Fondamentaux de la Sécurité Informatique pour la Sécurité Nucléaire » organisée par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

Cette formation qui s’est déroulée au sein du Centre National de L’Energie, des Sciences et Techniques Nucléaires (CNESTEN) agence marocaine a vu la participation de deux agents issus respectivement de l’Autorité de Radioprotection, de Sûreté et de Sécurité Nucléaires (ARSN) et du Centre Ivoirien Antipollution/CIAPOL, représentant la Côte d’Ivoire.

Pour les organisateurs, l’objectif de cette formation était de familiariser les participants aux directives de l’AIEA sur la sécurité informatique en général et sur la sécurité informatique pour la sécurité nucléaire en particulier, ainsi que sur les éléments de risque de sécurité nucléaire des états tels qu’ils s’appliquent aux matières nucléaires, radioactives et aux matières hors contrôle réglementaire.

Durant 2 jours, les participants ont été instruits sur les matières et installations nucléaires, les autres matières radioactives et des installations associées, ainsi que les matières non soumises à un contrôle réglementaire qui dépendent toutes de systèmes informatisés jouant un rôle essentiel dans tous les aspects de leur sûreté et de leur sécurité par l’utilisation, le traitement, le stockage et le transport de l’information.

A cet effet, l’AIEA, a affirmé qu’à mesure que la technologie progresse, l’utilisation de systèmes informatisés dans tous les domaines d’opérations, y compris la sécurité et la sûreté nucléaires, devrait augmenter. En effet, la vulnérabilité au vol et/ou à la manipulation d’informations sensibles, y compris les systèmes informatiques, face aux cyberattaques est devenue un problème important dans le monde numériquement connecté. Les incidents de cyberattaques sur les systèmes informatiques dans tous les secteurs par des adversaires aux intentions malveillantes sont fréquents et régulièrement signalés dans les médias. Ainsi, selon les responsables de l’AIEA, l’industrie nucléaire ne serait aucunement à l’abri. Car, les cyberattaques sont identifiées comme des moyens de cibler les systèmes informatiques pour mener ou faciliter des actes malveillants, que ce soit directement ou en combinaison avec des moyens plus conventionnels tels que l’accès physique et les initiés, pouvant conduire au vol, au trafic, ou à des conséquences radiologiques inacceptables.

Au reste, l’agenda de la formation était composé de vingt-une (21) présentations, de douze (12) exercices et de six (06) cas d’études. Les cas de catastrophe nucléaire des centrales de Fukushima au Japon, de Tchernobyl en Russie et d’un centre de démolition des équipements de radiologies hospitalier à Goania (Brésil) ont été étudiés. Ces événements malheureux ont permis à l’AIEA d’intégrer dans ses directives de sécurité, des paramètres incluant les phénomènes naturels tels que les tremblements de terre (Fukushima) et la surveillance des sites sensibles.

L’AIEA a souligné que depuis la première conférence internationale sur la cybersécurité dans le monde nucléaire en 2015, les perceptions et la prise de conscience de la menace croissante des cyberattaques et de leur impact potentiel sur la sécurité nucléaire ont évolué et l’AIEA a produit des lignes directrices sur la sécurité nucléaire à l’intention des États et a établi la sécurité informatique comme une partie intégrante de la sécurité et de la sûreté nucléaires.

Les états sont ainsi clairement invités à mettre à disposition des financements suffisants pour la mise en œuvre des systèmes informatiques robustes et assurer une formation continue aux acteurs des systèmes d’information.

Le Centre Ivoirien Antipollution, représenté par KAKOU Junior, chef de Service Informatique et Archives a reçu au terme de la formation, un certificat de formation signé par Elena BUGLOVA la Directrice de la Division de Sécurité et de Sûreté Nucléaire de l’AIEA.

Source : CIAPOL

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