Soubré, 15 juil 2022 – voiedefemme.net – ces communautés productrices de cacao de la Nawa ont été sensibilisées, mercredi 13 juillet 2022, sur le changement climatique et la pratique de l’agroforesterie dans le cadre de la mise en œuvre du projet de gestion communautaire des forets et de paiement pour services environnementaux (PSE).
La sensibilisation a eu lieu à Robert porte, une localité de la sous-préfecture d’Oupoyo, en présence du sous-préfet de Méagui, Koné Aboubakary, du responsable de l’entreprise Touton négoce Côte d’Ivoire, Tchume Marylin et de celui de AGRO MAP, Jésus Samoa.
Plusieurs initiatives ont vu le jour, afin de lutter efficacement contre la déforestation dans le secteur de la filière cacao, avec notamment l’initiative dite cacao et forêt au regard de l’ampleur des défis à relever en matière de changement climatique et de pratique de l’agroforesterie, a situé Mme Tchume Marylin, affirmant que “c’est un engagement pertinent, éliminer la déforestation dans la chaine d’approvisionnement du cacao doit constituer un réel défi pour toute entreprise, car il s’agit de préserver et restaurer la forêt”.
D’où l’engagement de Touton négoce Côte d’Ivoire qui vise à travers des projets à développer un système agroforestier dans les exploitations de cacao, à renforcer la résilience des producteurs face aux changements climatiques, à contribuer à la séquestration du carbone pour répondre à son engagement de réduire la déforestation dans la chaine d’approvisionnement.
Le responsable projet AGRO-MAP a pour sa part sensibilisé les populations sur l’importance de pratiquer l’agroforesterie, car certains effets du changement climatiques sont dus à l’action de l’homme.
“La pratique de l’agroforesterie permettrait aux producteurs d’avoir des ressources additionnelles avec la vente des arbres fruitiers comme le Akpi et le petit cola”, a-t-il indiqué, non sans inviter les uns et les autres à accepter le projet aux paiements de services environnementaux et à s’impliquer fortement, car cela permettra de produire un cacao de qualité.
La directrice régionale des Eaux et forêts, le lieutenant colonel Kotchi Késsé Lucie a rappelé les actions néfastes des humains sur la forêt, dont l’exploitation du bois, l’orpaillage, les feux de brousse, de même que les conséquences du changement climatique qui sont notamment l’absence et la rareté des pluies, la sècheresse prolongée, la réduction de la production, la dégradation des sols. Elle a recommandé l’agroforesterie, afin de remédier à ces situations et maintenir les essences forestiers utiles.
“Il faut donc réhabiliter, conserver et préserver les forêts que nous avons. Il faut penser à pratiquer l’agroforesterie et trouver des sites pour faire le reboisement”, a conseillé le sous-préfet de Méagui Koné Aboubakary.
Cette séance de sensibilisation qui s’est faite à travers des sketchs a vu la remise de diplômes aux jeunes élèves formés pour être des ambassadeurs de l’environnement dans leurs différentes communautés. Ils auront ainsi pour mission de planter des arbres dans les écoles et les communautés.
Source/AIP