Un ancien chef du renseignement au sein de la police sud-africaine a été envoyé, mardi 30 septembre 2020, en prison, après avoir été condamné pour l’enlèvement en 1998 d’un rival amoureux.
Avec un de ses collègues de l’époque, Richard Mdluli s’était servi de son poste au sein de la police pour traquer, enlever et agresser un homme qui avait eu le tort d’épouser une de ses anciennes petites amies, Tshidi Buthelezi.
Epilogue de ce mauvais polar, M. Mdluli, 62 ans aujourd’hui, a été condamné mardi à cinq ans de détention. L’homme séquestré, Oupa Ramogibe, avait été tué par balles quelques mois plus tard, un meurtre pour lequel aucun suspect n’a jamais été arrêté.
« On a affaire à deux policiers confirmés qui ont utilisé des ressources auxquelles les policiers ont normalement accès, mais de façon tellement abusive que le résultat en a été dévastateur, a déclaré le juge du tribunal de Johannesburg, Ratha Mokgoatlheng. La seule peine appropriée, à mon sens, est la détention. »
« Comme des animaux »
L’accusé avait demandé qu’on lui épargne l’emprisonnement, disant craindre de contracter le coronavirus en prison, mais le juge a rejeté cette requête : « En Afrique du Sud, tout le monde est susceptible d’attraper le virus », a-t-il déclaré, précisant que les détenus n’y étaient pas jetés en prison « comme des animaux ».
M. Mdluli, considéré comme un protégé de l’ancien président Jacob Zuma, avait dirigé le département de lutte contre le crime organisé entre 2009 et 2012. Il a déclaré mardi qu’il ferait appel.
Avec Le Monde