Le Malgache Hamad Hamad dirigeait la CAF depuis 2017.

La commission d’éthique de la FIFA a annoncé, lundi 23 novembre, la suspension, pour cinq ans, du président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad, lui infligeant de surcroît 200 000 francs suisses d’amende (185 000 euros), notamment pour détournements de fonds.

Le dirigeant malgache de 60 ans, à la tête du football africain depuis mars 2017 et candidat à un deuxième mandat, avait par ailleurs été placé en garde à vue pour soupçons de corruption en juin 2019 à Paris.

 La justice interne de la FIFA, dont Ahmad Ahmad est vice-président, a estimé que le patron de la Confédération africaine « avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF », explique l’instance dans un communiqué.

Cet ancien entraîneur de football et homme politique, qui a été secrétaire d’Etat au sport et ministre de la pêche à Madagascar, avait annoncé, à la fin du mois d’octobre, qu’il briguerait en mars 2021 un deuxième mandat à la tête de la CAF.

A l’été 2019, Ahmad Ahmad avait demandé l’aide de la FIFA pour superviser son organisation, fragilisée par plusieurs polémiques et des problèmes de gouvernance. La numéro 2 de la FIFA, Fatma Samoura, avait notamment effectué un mandat de six mois, mais celui-ci, qui visait à accélérer le processus de réforme au sein de l’instance, n’avait pas été renouvelé le début de février 2020.

La commission d’éthique de la FIFA a également infligé au dirigeant malgache, à la tête du football africain depuis mars 2017, 185 000 euros d’amende notamment pour détournements de fonds.

L’enquête de la commission d’éthique a « porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque, ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités », selon la FIFA. Les griefs de l’instance seront détaillés dans la décision intégrale, publiée dans les soixante jours sur le site de la FIFA.

Accusations de corruption et de harcèlement sexuel

Ahmad Ahmad, qui a abandonné temporairement son poste, après avoir été atteint par le nouveau coronavirus, se voit donc interdire pour cinq ans « toute activité relative au football », aux niveaux national et international, et pourra faire appel de cette suspension auprès du Tribunal arbitral du sport.

Avec Le Monde

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