Le gouvernement français a pris des mesures contre la polygamie, mercredi, à travers ‘‘projet de loi contre le séparatisme’’. Au terme du conseil des ministre, Marlène Schiappa, la ministre déléguée à la Citoyenneté, a détaillé ces mesures pour « la dignité humaine ».
« Nous ne donnerons pas de titre de séjour à des personnes qui sont polygames », a indiqué Marlène Schiappa. Et, si la situation de polygamie, déjà interdite en France, est découverte lors d’un contrôle et que la personne est déjà détentrice d’un titre de séjour, « il lui sera retiré ».
Selon ce texte, « il ne sera plus possible de fournir des certificats médicaux sans lien avec la santé de la patiente », a-t-elle révélé. « Nous pensons que personne dans la République française n’a à justifier de sa virginité ».
Par ailleurs, la ministre déléguée à la Citoyenneté annonce la création d’un « mécanisme de rattrapage sur les questions de réserve héréditaire », pour faire en sorte que les filles ne soient pas déshéritées au profit des garçons. Le « droit Français devra permettre de venir rattraper cela », dit-elle.
200 000 femmes vivent dans un mariage forcé en France
Ensuite, le gouvernement veut renforcer la lutte contre les mariages forcés, qui d’après l’ONG le GAMS, concerne environ 200 000 femmes vivant en France.
« Avec cette loi, nous renforçons le rôle des associations et des ONG qui pourront alerter les officiers d’État civils lorsqu’elles ont connaissance de mariages forcés sur le point de se contracter. L’officier d’État civil procédera à un entretien individuel avec les deux futurs potentiels mariés pour s’assurer de leur consentement », détaille la ministre.
La ministre rappelle que le but n’est pas d’interdire l’infidélité et le polyamour, rappelant que « le mariage contracté ouvre le droit à un certain nombre de droits, en matière d’héritage, de filiation, et nous voulons ainsi protéger les personnes qui s’engagent dans le mariage ». TBO