Selon l'ONU l'implication des femmes est déterminant dans les regléments des conflits.

Gagnoa, 20 octobre 2020 ‘ VoixVoie De Femme)- Une quinzaine de femmes leaders ont été formée, samedi,  à la prévention et la gestion des conflits par le Centre de recherche politique d’Abidjan (Crpa)/

« En tant que femmes leaders, elles ont un ancrage dans leurs différentes communautés. Elles pourront donc relayer l’information qu’on leur a donné pendant l’atelier, par rapport à la prévention des conflits. Ces femmes deviennent donc nos ambassadrices », a expliqué la formatrice, Douffou Pulchérie, sociologue et responsable de la cellule genre au CRPA.

Elle note avec regret que pendant les conflits, les femmes sont généralement les premières victimes. Pourtant, dans les processus de réconciliation, les ces dernières sont exclues, ou interviennent dans une proportion très faible, en raison des lois discriminatoires, des stéréotypes sociaux et d’obstacles institutionnels.

Cela reste une réalité, non seulement en côte d’ivoire, mais à l’échelle mondiale. Selon un rapport de ONU femmes, publié en 2018, la participation des femmes était de 30% des négociateurs, contre 4% des signataires dans le processus de paix. C’est donc pour corriger cette situation que le CRPA, a jugé utile, en partenariat avec l’ambassade du Canada en côte d’ivoire, de mettre à la disposition des femmes et des jeunes filles, les acquis indispensables pour relever le défi sécuritaire dans leurs cadres de vie. Ces leaders sont sorties de l’atelier avec un guide pratique qui va leur servir de boussole dans l’atteinte de la mission dont elles sont désormais investies. L’atelier s’est articulé autour de deux modules.

« Qu’est-ce que la prévention des conflits » et « Que savoir de l’alerte précoce et des réseaux d’informations ». Les participantes à l’atelier ont été unanimes à dire que ce rendez-vous est le bienvenu, compte tenu de la situation sociopolitique actuelle du pays. « Nous sommes dans un processus de prévention des conflits qui a démarré depuis longtemps. L’occasion fait qu’on tombe dans la période électorale. Donc nous sentons plus le besoin de donner cette formation aux femmes pour ne pas qu’on tombe dans la situation de guerre vécue en côte d’Ivoire », a indiqué la formatrice.

Alain Doua

Ajoutez votre commentaire