Le chanteur et musicien guinéen Mory Kanté est décédé d’une longue maladie ce vendredi 22 mai à l’âge de 70 ans dans un hôpital de Conakry selon son fils Balla Kanté.
Surnommé le « griot électrique », Mory Kanté a contribué à populariser la musique africaine et guinéenne à travers le monde notamment avec son tube planétaire «Yéké Yéké». Mory Kanté était issu d’une grande famille de griot guinéenne et malienne. Il avait été formé dès son plus jeune âge à être un djéli et à conter en musique les épopées sans fin des familles. En 1960, il vit à Bamako et reçoit les influences de la rumba zairoise, de la salsa cubaine mais aussi de la pop rock anglo-saxonne. Il joue du balaphon, de la guitare et de la kora. Instruments dont il était passionné depuis sa plus tendre enfance.
En 1968, il quitte les bancs de l’école malienne où il vit avec sa tante, pour suivre les cours de l’Institut des Arts de Bamako. Mais un an plus tard, il abandonne et rejoint différents orchestres. En 1971, il est repéré par un saxophoniste et intègre le groupe Rail Band de Bamako, dont le chanteur est Salif Keita. Quand ce dernier quitte le groupe, Mory Kanté le remplace et reçoit le trophée de la Voix d’or en 1976 au Nigéria. En 1987, il connaîtra un important succès avec son titre Yéké Yéké, devenu un tube. Mory Kanté sortira plus de dix albums au cours de sa carrière, dont un dernier en 2012 baptisé La Guinéenne.
Avec gala.fr