Ils font la loi sur les voies durant la nuit. Parfois, au détriment de la loi elle-même. Les policiers se croiraient tout permis ? Et pourtant. Le Commissaire du gouvernement, le contre-amiral Ange Kessi avait mis en garde les forces de l’ordre en ces termes : « Votre affaire de rafle là, si un agent n’est pas allé en prison et radié, vous n’allez pas cesser. ». Le sergent de police Konan J.Y, présumé auteur de la bastonnade d’un parent de personnes raflées, vient de l’apprendre à ses dépens. Selon le site du tribunal militaire qui livre l’information, il a été arrêté et incarcéré à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan ‘’ Mama’’, dans le cadre de l’affaire ‘’la sœur d’un raflé battue à la préfecture de police’’.

Dans une publication, rappelle le site, il avait révélé que dame Sidibé, partie pour voir son frère raflé à la préfecture de police a été copieusement battue par le sergent Konan K. JY. Elle a saisi le Commissaire du Gouvernement qui avait ouvert une enquête. ‘’Il s’est trouvé que les coups et blessures volontaires portés contre la dame n’avaient aucun justificatif et n’étaient pas nécessaires’’, peut-on lire dans la publication. Qui révèle que le procureur militaire a exprimé son indignation en ces termes : ‘’Si c’est pour venir frapper ou racketter les gens, ce n’est pas la peine de les transporter jusqu’à la préfecture de police. Dans un pays en paix, on ne rafle pas sans nécessité. Nous ne sommes pas en état d’urgence. On peut cibler un groupe de malfaiteurs suspectés de commettre des méfaits mais on ne ramasse pas tout le monde n’importe où et n’importe comment pour aller transiger leur liberté après. Ce n’est pas professionnel. A chaque fois qu’on portera une plainte pour maltraitance d’un raflé je ne vais même pas réfléchir longtemps. Je fais arrêter le policier ou le gendarme qui l’a fait’’. Pour le commissaire du gouvernement, ces genres de pratique doivent prendre fin en cette année nouvelle. ‘’ En 2022, il faut arrêter vos abus. Trop c’est trop’’ a-t-il martelé quand il a reçu les enquêteurs de l’inspection générale de la police nationale.  Un mandat de dépôt a été sur place décerné et le sergent Konan K. JY a été écroué à la Mama.

Djolou Chloé

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