Abidjan, le 23 avril 2022 – Voiedefemme.net – Le décès de Grah Stella Rosemonde, plus connue dans la commune de Sassandra sous le sobriquet ‘’Blancho’’ en raison de la couleur de sa peau (rouquine) fait couler beaucoup d’encre et de salive. La triste nouvelle continue d’alimenter les conversations dans la capitale de la région du Gbôklè.

Élève en classe de seconde au collège Mufas de Sassandra, « Blancho », âgée de 17 ans, est décédée le mardi 19 Avril 2022. Ce décès, selon plusieurs témoignages recueillis sur place, est la conséquence d’un avortement qui a mal tourné. Selon les amis de Mlle Grah Stella Rosemonde qui sont restés avec elle jusqu’à son dernier soupir, la jeune fille n’a pas eu le temps d’être évacuée vers un centre de santé. A Sassandra, de folles rumeurs circulent sur l’auteur de la grossesse de la jeune fille. Les doigts accusateurs sont pointés vers un enseignant. Ce dernier aurait, de peur de perdre son emploi, demandé à la jeune fille d’interrompre volontairement cette grossesse. ‘’ Blancho était prête à révéler le nom de l’auteur de sa grossesse quand elle est décédée ‘’, nous a confié une des connaissances de la jeune élève.

La vérité sur l’auteur de la grossesse de ‘’ Blancho ‘’ ne sera certainement pas connu. Cependant, ses camarades qui ont récupéré son téléphone portable n’attendent pas rester les bras croisés. Ils espèrent trouver dans le téléphone de « Blancho » les traces de l’auteur de sa grossesse dont l’avortement a entraîné sa mort. Dans les jours qui viennent, les élèves de Sassandra attendent même donner de la voix et dénoncer la mort de Grah Stella Rosemonde en organisant un sit-in à la place publique Saint Pierre de Sassandra. Au cours de ce sit-in que les ‘’jeunes majeurs ‘’ organiseront, les élèves de Sassandra dénonceront également les relations sexuelles élèves – enseignants et les grossesses en milieu scolaire. Selon le médecin du Service de Santé Scolaire et Universitaire de Sassandra, 201 cas de grossesses et 1000 cas d’IST ont été enregistrés à Sassandra au cours de l’année scolaire 2020 – 2021. Déjà cette année, ce sont 30 cas de grossesses et 300 cas d’infections sexuellement transmissibles qui ont été enregistrés en dépit des actions de sensibilisation menées par certaines organisations non gouvernementales et des responsables du monde de l’éducation.

Djolou Chloé

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