Abidjan, 20 mai 2022 – Voiedefemme.net – La compagnie Yekandjo de l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) a présenté, ce jeudi 19 mai 2022, sa deuxième pièce théâtrale, à la salle Bitty Moro de l’institut. Intitulé « blofouet blé ou le binguiste », le spectacle a développé trois thématiques : Immigration, acculturation, et entreprenariat.
En effet, c’est l’histoire d’un jeune homme qui, après sa licence, décide de réunir une forte somme d’argent pour regagner l’Europe de façon clandestine. Son objectif vivre l’Eldorado. Après deux périlleux mois passés en France, Alexis revient dans son pays sous une nouvelle identité « Alexis le coq ». Ces parents ravis de son retour, changent d’attitude lorsqu’ils découvrent cette nouvelle facette de leur enfant. Finalement, Alexis sous la pression de son père est obligé d’accepter ses origines. Le jeune avoue pour finir à ses parents d’être passer par la mer. Où Il subit viol, sodomie, et maltraitance. Découragé et fatigué de subir toutes sortes d’humiliation, il revient bredouille avec l’idée d’entreprendre dans son pays.
« À travers ce spectacle nous voulons sensibiliser la jeunesse contre l’immigration clandestine. Leur donner le gout à l’entreprenariat. Et le titre du spectacle « blofouet blé » en langue baoulé, c’est pour valoriser notre culture », fait savoir Ettien parfait, metteur en scène. S’investir et vivre de l’entreprenariat c’est possible « Nous pouvons nous en sortir dans nos pays africains. Le personnage principal que vous voyez a pu économiser plus de 10.000.000 FCFA. Juste pour aller de manière clandestine en France. Pourtant il pouvait bien investir avec cette somme dans son pays. C’est bien de partir mais il faut revenir pour participer au développement de son pays », termine-t-il.
Ce soir la salle Bitty Moro à faire salle comble. Devant leurs professeurs et des professionnels du théâtre, Ettien et ses amis, dans un cocktail d’humour et de mélancolie, ont fini par véhiculer leur message.
Dirigée par des Etudiants en cours de cycle, la compagnie yekandjo continue d’œuvrer pour la bonne marche de l’art au sein de leur établissement.
Bekanty N’ko