En Afrique comme on le dit, tout à une définition, et la Côte d’Ivoire en particulier n’est pas en mage de cette tradition. En pays N’zima l’on découvre un sens bien définit de chaque nom. A côté du système général existe des cas particuliers non seulement très peu connus, mais aussi très surprenants.
𝗟𝗲𝘀 𝗻𝗼𝗺𝘀 𝗹𝗶𝗲́𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝗲𝗺𝗮𝗶𝗻𝗲
Lundi : Fille (Adjoba) – Garçon (Kodjo), mardi : Fille (Abléma/Abrima) – Garçon (Kablan), mercredi : Fille (Acouba) – Garçon (Kacou), jeudi : Fille (Yaba) – Garçon ( Kouao), vendredi : Fille (Affiba) – Garçon (Koffi), samedi : Fille (Ama) – Garçon (Kouamé), dimanche : Fille (Akassi) – Garçon (Kouassi).
𝗟𝗲𝘀 𝗻𝗼𝗺𝘀 𝗹𝗶𝗲́𝘀 𝗮𝘂 𝗿𝗮𝗻𝗴 𝗼𝗰𝗰𝘂𝗽𝗲́ 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗰𝗵𝗲𝘇 𝘂𝗻𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗺𝗲̀𝗿𝗲
En situation où l’on est en présence de 3 filles successives : la 3ème sera appelée 𝗠𝗮𝗻𝘇𝗮𝗻 ; cas où l’on est en présence de 3 garçons successifs : le 3ème sera appelé 𝗠𝗶𝗲́𝘇𝗮𝗻 ; en présence de 4 garçons ou filles successifs(ves) : le ou la 4ème sera appelé 𝗡’𝗗𝗲́𝗱𝗲́.
Le sixième enfant, fille ou garçon, portera le nom d’𝗔𝘀𝘀𝗼𝘂𝗮𝗻 ;
– Le 7ème enfant, fille ou garçon, sera appelé 𝗘𝘇𝗮𝗻𝗲́ 𝗼𝘂 𝗘𝘇𝗮𝗻;
– Le 8ème enfant, fille ou garçon, sera appelé 𝗡𝗶𝗮𝗺𝗸𝗲́ ;
– Le 9ème enfant, fille ou garçon, sera appelé 𝗚𝗻𝗼𝗮𝗻.
– Le 10ème enfant, quel que soit le sexe sera appelé 𝗕𝗿𝗼𝘂.
𝘓𝘦 𝘤𝘢𝘴 𝘥𝘶 10𝘦̀𝘮𝘦 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘯 𝘱𝘢𝘺𝘴 𝘕’𝘡𝘪𝘮𝘢 𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘶𝘭𝘪𝘦𝘳 𝘦𝘵 𝘮𝘦́𝘳𝘪𝘵𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘦́𝘤𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴.
𝘌𝘯 𝘦𝘧𝘧𝘦𝘵, 𝘴𝘦𝘭𝘰𝘯 𝘭𝘢 𝘵𝘳𝘢𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘰𝘳𝘢𝘭𝘦, 𝘰𝘯 𝘢𝘴𝘴𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘢̀ 𝘶𝘯 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴 𝘥𝘶 10𝘦̀𝘮𝘦 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵.
𝘊𝘦 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴 𝘴’𝘦𝘹𝘱𝘭𝘪𝘲𝘶𝘢𝘪𝘵 :
– 𝘗𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘨𝘦́𝘯𝘪𝘦 𝘥𝘶 𝘧𝘭𝘦𝘶𝘷𝘦 𝘛𝘢𝘯𝘰𝘦́, 𝘧𝘭𝘦𝘶𝘷𝘦 𝘢𝘶𝘲𝘶𝘦𝘭 𝘭𝘦𝘴 𝘕’𝘡𝘪𝘮𝘢 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘢𝘵𝘵𝘢𝘤𝘩𝘦́𝘴, 𝘲𝘶𝘪 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘭’𝘦𝘹𝘪𝘴𝘵𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥’𝘶𝘯 10𝘦̀𝘮𝘦 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵 ;
– 𝘗𝘢𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘥𝘦́𝘵𝘦𝘯𝘵𝘳𝘪𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦𝘴 𝘰𝘤𝘤𝘶𝘭𝘵𝘦𝘴. 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘷𝘦𝘳𝘴𝘪𝘰𝘯, 𝘭’𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘹𝘱𝘭𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘕’𝘡𝘪𝘮𝘢 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘦́𝘳𝘪𝘰𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘮𝘪𝘯𝘦 𝘦𝘵 𝘴’𝘢𝘥𝘳𝘦𝘴𝘴𝘢 𝘢̀ 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘰𝘣𝘵𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘴𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳. 𝘈𝘱𝘳𝘦̀𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘢𝘤𝘳𝘪𝘧𝘪𝘤𝘦𝘴, 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘥𝘪𝘵 𝘢𝘶 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘨𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳 𝘭𝘦 10𝘦̀𝘮𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘦𝘹𝘢𝘶𝘤𝘦́𝘦, 𝘦𝘵 𝘤𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’𝘢̀ 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘳𝘦𝘷𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘶𝘯𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦, 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘦𝘧𝘧𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘢𝘳𝘢𝘪̂𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘦𝘵 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘥𝘪𝘵.
𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘭𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘢𝘺𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘶 𝘨𝘢𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘯𝘦 𝘳𝘦𝘷𝘪𝘯𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘳𝘦𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦. 𝘈𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘭’𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘥𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘢.
De nos jours, la question du 10ème enfant est réglée de plusieurs manières. En effet, les couples ont le choix soit :
– 𝐝𝐞 𝐬’𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞𝐫 𝐚̀ 𝟗 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 ;
– 𝐨𝐟𝐟𝐫𝐢𝐫 𝐥𝐞 𝟏𝟎𝐞̀𝐦𝐞 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐚𝐦𝐢𝐞, 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐞𝐫, 𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐭𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬.
– 𝐋𝐞 𝟏𝟏𝐞̀𝐦𝐞 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐞́ 𝐄𝐝𝐨𝐮𝐤𝐨𝐮 : 𝐄𝐝𝐨𝐮 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐞𝐮𝐭 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝟏𝟎 𝐞𝐧 𝐅𝐚𝐧𝐭𝐢 𝐞𝐭 𝐤𝐨𝐮 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐞𝐮𝐭 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐮𝐧. 𝐃𝐨𝐧𝐜 𝟏𝟎 + 𝟏 = 𝟏𝟏.
𝐋𝐞 𝐜𝐚𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐣𝐮𝐦𝐞𝐚𝐮𝐱
Les jumeaux des deux sexes sont appelés 𝐍’𝐃𝐚.
Le 1er jumeau ou la 1ère jumelle est appelé (e) 𝐍’𝐃𝐚 𝐊𝐩𝐚𝐧𝐠𝐢.
Le 2ème jumeau ou la 2ème jumelle est appelé (e) 𝐍’𝐃𝐚 𝐓𝐜𝐡𝐢𝐚.
𝐋𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐦𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐢𝐫𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐦𝐬
Les noms de circonstances sont ceux liés aux faits de la vie. Par exemple : Manzouabouet (je n’ai pas bien porté ma charge). Les noms particuliers sont ceux pouvant par exemple être attachés à des objets. Exemple : Dadiè (couteau)…
Mam Ouattara
Source : Ethnie de Côte d’Ivoire et d’Afrique