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Bouaké, la deuxième grande ville de la Côte d’Ivoire, était plongée dans une atmosphère festive avec le festival « Bo Balo ». Il s’est déroulé du 08 au 09 décembre 2023.

En pays Akan surtout chez les Baoulé, « Bo balo » signifie « faire la fête ». C’est original et c’est compréhensible. Parce qu’il y avait vraiment fête à Bouaké. Le festival « Bo balo » était à sa deuxième édition. C’est la grande rencontre culturelle de l’année dans la région du Gbêkê. L’initiatrice, Ruth Tafébé, est une chanteuse ivoirienne vivant en France. Pour cette année le Festival Bo Balo 2023 a enregistré la participation de l’ONG internationale, Médecins sans frontière (MSF). Installée à Bouaké depuis 2021, « Médecins sans frontière » déroule, au profit des populations de la région du Gbêkê et ses environs, un projet sur la santé mentale et l’épilepsie. Elle prend en charge gratuitement des personnes vivant avec des maladies mentales et l’épilepsie dans des sites d’accueil ouverts dans les districts sanitaires de Sakassou, Botro et Béoumi.

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La deuxième édition du festival Bo Balo s’est penchée sur le sujet des enfants Talibé. Il s’agit de ces enfants livrés à la mendicité qui écument les rues de nos villes.

Le festival Bo Balo, qui a eu pour cadre le Centre Culturel Jacques Aka de Bouaké, a été organisé et animé par une équipe de bénévoles bouakéens sous la coordination de Ruth Tafébé.  Durant les deux jours, le festival Bo Balo a proposé des concerts gratuits, des expositions de reportage photos sur la situation des enfants talibés, mais aussi des consultations et conseils de psychologues sur la santé mentale. « La philosophie générale de Bo Baloc’est de remettre la musique et la culture en général, dans son rôle, c’est-à-dire de facilitateur de cohésion sociale, de mieux vivre ensemble. Toujours dans cet esprit-là, on essaie de passer de la tradition à la modernité et de mettre le focus sur une ethnie particulière de Côte d’Ivoire. Cette année le choix a été porté sur le groupe Senoufo. Nous organisons des conférences sur la culture Senoufo, sur la transmission du patrimoine culturel et surtout sur les moyens dont on souhaiterait disposer pour la pérenniser », a précisé Ruth Tafébé, coordinatrice du festival. En réalité, la culture Senoufo, comme d’autres, a tendance à disparaître. D’où l’importance et l’utilité d’avoir ce genre de manifestation pour continuer à transmettre à la jeunesse ce que les parents ont laissé.

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En dehors des têtes d’affiche comme le chanteur Smockey du Burkina Faso, un mélange d’artistes confirmés et de ceux en devenir ont pris part à des master class. Le festival Bo Balo est une sorte de pépinière culturelle où se mélangent les styles soul, traditionnel, fanfare ou rap.

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On l’a dit. C’est le groupe Sénoufo qui était à l’honneur pour cette édition. Il s’est illustré avec le balafon de Ouéréguékaha à la grande satisfaction des populations.

Yéti Marie G.

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