48 heures de festivités. C’est le temps qu’a duré la célébration de la fête de la Pâques à Koumassi avec le concept « Pâquinou obligé » qui a permis aux Abidjanais de célébrer comme au village cette fête en plein cœur de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Pâquinou Obligé, tel est le nom attribué à ce rendez-vous initié par la structure Amazones, qui a fait vibrer l’espace « Agora » de Koumassi les 16 et 17 avril derniers.
En effet, cette fête d’origine chrétienne est un moment de réjouissance dont use depuis belle lurette la communauté baoulé pour célébrer les retrouvailles entre fils et filles. La fête de Pâques est inscrite dans la mémoire et le cœur des baoulés. La manquer, peut être considéré comme une violation de serment, un manquement à la coutume, à la tradition, au respect des principes de vie en communauté… Même ceux qui n’ont pu effectuer le déplacement dans les villages ont dû prendre d’assaut l’espace « Agora » de Koumassi pour vivre ce temps entre amis, entre frères…
Sous la pluie, la population abidjanaise ne s’est pas privée de vibrer dans une ambiance carnavalesque dans la pure tradition du peuple baoulé. Pâquinou obligé a été rehaussée par la présence de nombreuses personnalités publiques et artistes.
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Diversité gastronomique, décor du pays akan, l’espace « Agora » de Koumassi était comme un petit village.
Pour cette fête de la Pâques comme celles passées, dans nos villages, les plus beaux apparats traditionnels sont sortis de leurs valises, les femmes se sont affairées dans les cuisines où bouillonnaient les marmites contenant les mets les plus délicieux. Les places publiques ont grouillé de monde, attirés par différents spectacles, les danses et musiques du terroir, les jeux, tandis que les adultes et personnes du troisième âge s’abreuvaient de spiritueux et autres boissons frelatées, les plus jeunes s’adonnaient au « chaud » le tout dans une ambiance de célébration de la résurrection du Seigneur Jésus à la façon des baoulé.
C’est donc cette ambiance qui a été transportée à Abidjan pour permettre à ceux qui n’ont pas pu effectuer le voyage durant cette période à l’intérieur du pays pour vivre Paquinou à fond. Cela a été aussi l’occasion pour les curieux, les amoureux de découverte de s’imprégner de la culture Baoulé à Abidjan.
C’est avec la star de la musique baoulé Belle Nika qui a mis le clou à ce « Paquinou obligé ». Elle a enflammé la scène au rythme du terroir.
Mam Ouattara