Diomandé Mélama, est un écrivain ivoirien dont la vie a pris une autre trajectoire grâce aux bienfaits de la lecture. Titulaire d’une licence en anglais et d’un diplôme d’Administration et de Management, il est auteur du livre de développement personnel « Un livre dans la voiture ». Troisième lauréat du Prix d’Excellence 2016 en littérature. Diomandé Mélama fait partie de ceux qui essaient d’encourager à travers leur propre expérience les jeunes. Pour les lecteurs de Voiedefemme.net, nous l’avons rencontré…

Quel est votre regard sur le niveau de productivité littéraire, aujourd’hui en Côte d’Ivoire ?

La productivité littéraire est en plein rebondissement. Cela se démarque à travers la floraison en termes de maison d’édition aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Cette année le Salon international du livre d’Abidjan a été très animé par les maisons d’édition. Il y’a des années en arrière, nous n’avions pas autant de maisons d’édition. C’est un pas vers l’avant dans l’écosystème du livre. Cela va booster les uns et autres à embrasser l’univers de l’écriture.

De quoi parle ‘’Un livre dans la voiture‘’ ?

 »Un livre dans la voiture‘’ est un livre dans lequel je partage mon expérience avec la lecture. La lecture qui a changé ma vie, la lecture qui m’a affranchie. Je partage un pan de ma vie. On m’avait envoyé très tôt en classe de 3ème pour mauvais résultat. Plus tard après des échecs aux concours administratifs. J’ai conduit le transport en commun pendant deux ans, entre Gagnoa et Bouaké. Avant de réussir à un concours administratif où je suis devenu chauffeur d’administration.  En tant que chauffeur, mon compagnon de tous les jours était le livre. D’où le titre de mon ouvrage, un livre dans la voiture. Quand mon patron était en réunion, moi je m’étais à lire. Et comme le livre est un compagnon silencieux, c’était une formation sur le tas. Qui m’a ramené sur les bancs à un moment inattendu.

‘’J’ai obtenu le baccalauréat à l’âge de 40 ans’’

Au cours du soir j’ai obtenu le baccalauréat à l’âge de 40 ans, avant d’aller à l’université. A l’université je suis inscrit en faculté d’anglais parce que je voulais devenir bilingue. Pendant trois ans, je faisais mon travail de chauffeur d’administration en journée et les soirs, je suivais mes cours. J’en suis sorti avec une licence en Anglais littéraire et civilisation américaine. C’est ce parcours que j’ai retracé dans mon ouvrage, pour donner un recueil d’espoir aux lecteurs. A tous ceux qui pensent qu’ils ne peuvent plus rebondir et que tout est fichu. C’est ce courage qui m’a valu le troisième Prix d’excellence en 2016, par le Président Alassane Ouattara.

Le livre une ouverture vers l’espoir…

C’est d’ailleurs le thème de plusieurs de mes conférences. Le livre, un levier de la réussite. Le livre élève toujours. Quand on est en contact avec le livre, cela change notre vie. Quel que soit le domaine d’activité, nul ne peut se passer de lecture. Aisance, assurance, écrite ou orale tire leur source dans les livres.

Entretien réalisé par Mam Ouattara

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