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Chaque année, un cancer est diagnostiqué chez un millier d’enfants et adolescents ivoiriens. Et cela devient un défi sanitaire.

« Le cancer de l’enfant représente environ 3 à 4 % de l’ensemble des cancers. Il est souvent guérissable lorsqu’il est détecté tôt. Aujourd’hui, on enregistre environ 500 nouveaux cas chaque année. Les plus fréquents sont le rétinoblastome, le lymphome de Burkitt et le neuroblastome », déclarait le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer (Pnlca), le Pr Innocent Adoubi. C’est au cours de l’interview qu’il a accordée à l’AIP.

Aujourd’hui, dans les pays à revenu élevé, plus de 80% des enfants atteints d’un cancer guérissent. Mais la Côte d’Ivoire est à la traine avec à peine 40% de jeunes malades qui s’en sortent. C’est donc un grand défi. C’est donc une préoccupation qui s’explique par un diagnostic erroné ou tardif, des difficultés d’accès aux soins et l’abandon du traitement. « Deux enfants sur trois ont un diagnostic tardif », reconnaît le Dr Augustin Bilé Kouamé.

En Côte d’Ivoire le cancer de l’enfant est la deuxième cause de mortalité après les accidents de la voie publique. Et pourtant il peut être soigné. « Le diagnostic précoce et la prise en charge adéquate permettent d’augmenter les taux de survie à plus de 80% pour les cancers les plus fréquents », reconnaît l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

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Le problème en Côte d’Ivoire est crucial. « Les enfants arrivent souvent à des stades tardifs, car les parents sont généralement mal informés sur la maladie. Il est également crucial de former les infirmiers pour qu’ils puissent reconnaître les signes de la maladie. C’est là, le principal souci », affirmait Pr Innocent Adoubi. A cela il faut ajouter la difficulté des contraintes financières. On sait que le processus de diagnostic pour les cancers pédiatriques exige de nombreux examens biologiques et radiologiques dont les coûts sont élevés. Et l’un de plus gros handicap en Côte d’Ivoire est que les services de traitement du cancer de l’enfant sont insuffisants sur toute l’étendue du territoire. De plus il y a un manque de ressources humaines, tant au niveau des infirmiers que des médecins spécialistes dans le traitement du cancer.

Le mois de septembre est dédié au cancer pédiatrique. C’est l’occasion de faire des compagnes de sensibilisation, des conférences et des journées portes ouvertes. Mais la réalité est qu’un travail de fond reste à faire pour la lutte contre le cancer et surtout la lutte contre le cancer pédiatrique.

Yéti Marie G.

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