Maladie métabolique caractérisée par une élévation anormale chronique de la glycémie, causée par un dysfonctionnement de la sécrétion ou de l’action de l’insuline, le diabète sévit…Tout savoir.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie métabolique caractérisée par une élévation anormale chronique de la glycémie, définie par le taux de sucre dans le sang. Cette augmentation de la glycémie est causée par un dysfonctionnement de la sécrétion ou de l’action de l’insuline, une hormone fabriquée par le pancréas. Elle peut provoquer à plus ou moins long terme des lésions de différents organes, comme les yeux, les reins, les nerfs et les vaisseaux sanguins. Près de 90% des diabétiques vivent pendant des années avec cette maladie sans le savoir car le diabète ne provoque en général pas de manifestations au début de son évolution.
A partir de quel taux de glycémie ?
Le diabète (ou diabète sucré même si le terme est un peu dépassé) est évoqué lorsque la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,20 g/l. Il est conseillé de vérifier ce chiffre une seconde fois afin d’avoir deux dosages de la glycémie.
Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1, encore appelé diabète insulinodépendant, concerne environ 6% des diabétiques. Au cours du diabète de type I, des cellules du pancréas sont détruites entraînant alors une diminution voire une absence totale de sécrétion d’insuline, le pancréas ne réussit plus à synthétiser suffisamment d’insuline. Le glucose n’arrive donc plus à pénétrer dans les cellules, augmentant ainsi son taux sanguin et provoquant une hyperglycémie. Le diabète de type 1 apparait surtout chez l’enfant et le jeune adulte.
Qu’est-ce que le diabète de type 2 ?
Le diabète de type 2 résulte d’une diminution des effets de l’insuline, on parle alors d’insulino-résistance. Si elle ne fonctionne pas bien, le sucre s’accumule dans le sang, la glycémie augmente, le diabète apparaît. Le diabète de type 2 touche plus de 90% des diabétiques, surtout chez l’adulte avec une survenue possible dès l’adolescence.
Quelles différences entre le diabète de type 1 et 2 ?
Qu’est-ce que le diabète insipide ?
Contrairement aux diabètes de type 1 et 2 qui entrainent un taux de sucre sanguin trop élevé, le diabète insipide se caractérise par des urines trop importantes et une soif intense, y compris la nuit.
Quels sont les symptômes du diabète ?
► Diabète de type 1 : Les symptômes du diabète de type 1 surviennent en général très brutalement. Apparaissent ainsi un besoin d’uriner fréquemment, une soif intense, une sensation de faim intense, une perte de poids, une fatigue intense ou des pertes de connaissance à répétition…
► Diabète de type 2 : Le diabète de type 2 est une maladie qui reste très longtemps silencieuse pouvant évoluer pendant des années sans provoquer aucune manifestation. La majorité des diabétiques de type II ne ressent aucune gêne pendant de nombreuses années. Le diabète de type 2 ne se voit pas : aucun symptôme ne permet de repérer le diabète avant l’apparition des complications. La maladie évolue sournoisement. 50% des diabétiques diagnostiqués sont déjà au stade des complications. Les signes pouvant annoncer un diabète de type 2 sont les suivants : fatigue, troubles de la vision, sensation de bouche sèche, besoin d’uriner souvent, d’avoir davantage faim ou soif, picotements dans les pieds, infections qui guérissent mal… Ils apparaissent plus lentement et plus sournoisement. Il est important de savoir repérer les signes discrets du diabète : tendance aux infections de la peau (abcès, furoncles), troubles de l’érection, fatigue, essoufflement, infections urinaires…
Quelles sont les causes du diabète ?
Le diabète de type 1 a une origine auto-immune. Le système immunitaire va détruire les îlots de Langherans du pancréas en raison de facteurs génétiques et/ou d’une infection virale (rubéole par exemple). La physiopathologie du diabète de type 2 est caractérisée par une diminution de la sécrétion d’insuline entraînant une hyperglycémie. Néanmoins il ne s’agit pas d’une pathologie auto-immune. Le diabète de type 2 est dû à un ensemble de gènes qui peuvent s’exprimer en fonction de facteurs environnementaux et alimentaires.
Quels sont les facteurs de risques ?
Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées. Connaitre les facteurs de risque du diabète permet de tenter de les corriger et d’éviter ainsi l’apparition de la maladie. Il s’agit de :
- facteurs héréditaires
- de l’hypertension artérielle
- d’une alimentation trop riche en graisses et en sucres
- de la sédentarité
- de l’hypercholestérolémie
- du tabagisme et des maladies cardiovasculaires,
- d’un surpoids avec un tour de taille élevé signifiant une surcharge abdominale. Tous ces facteurs entrent dans la définition du « syndrome métabolique » dont fait partie le diabète.
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic du diabète s’effectue le plus souvent lorsque les premières complications surviennent. Un délai moyen de 7 ans environ s’écoule entre le moment ou une glycémie est anormalement élevée sans avoir été repérée et le diagnostic. Le diagnostic est simplement fait par une prise de sang montrant une hyperglycémie a plus de 1,20g/l constatée à au moins 2 reprises. Le dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée est devenu le meilleur indice de surveillance du diabète et des traitements antidiabétiques. L’hémoglobine glyquée ou HbA1C évalue la glycémie moyenne des 3 à 4 mois précédant le bilan.
Un bilan systématique des complications est nécessaire. Il passe par un examen ophtalmologique afin de rechercher une rétinopathie (fond d’oeil, acuité visuelle, tension oculaire et angiographie rétinienne), un électrocardiogramme, un examen des pieds, un écho-doppler des vaisseaux des membres inférieurs lorsqu’une diminution ou une absence de pouls pédieux est constatée, ainsi qu’un bilan sanguin à la recherche d’anomalies lipidiques et la recherche d’albumine dans les urines afin de dépister une néphropathie diabétique.
Quelles sont les complications ?
Les complications du diabète sont nombreuses et peuvent être sévères. Ces complications aggravent le diabète et tendent à faire baisser l’espérance de vie des personnes atteintes. La majorité des complications liées au diabète peuvent être évitées, réduites ou retardées si le diabète est dépisté et traité précocement et correctement. La survenue des amputations de membre inférieur, des infarctus du myocarde transmuraux et de l’insuffisance rénale chronique terminale, qui étaient relativement stables depuis le début du suivi, diminuent également mais de façon modeste. Les principales complications du diabète sont :
- la rétinopathie diabétique (responsable à terme d’une cécité),
- les complications cardio-vasculaires,
- la néphropathie diabétique aboutissant à l’insuffisance rénale, la neuropathie diabétique,
- les infections, les ulcères de pied et de jambe.
- On peut aussi observer des complications aiguës comme le coma hypoglycémique ou acidocétosique.
Quels sont les traitements du diabète ?
Les objectifs du traitement du diabète est de maintenir une glycémie normale ainsi qu’une hémoglobine glyquée inférieure à 7%. Le traitement d’un diabète s’adapte tout au long de la maladie. Les mesures diététiques et le contrôle de l’alimentation ainsi que les activités physiques sont souvent suffisantes pour équilibrer le diabète de type 2 lorsque les complications ne sont pas apparues. Le traitement du diabète varie selon chaque personne et selon le type de diabète. Le diabète de type 1, diabète insulino-dépendant, se traite par des injections d’insuline. Le contrôle et la surveillance des facteurs de risque comme par exemple, le surpoids, le tabagisme, l’excès de cholestérol et la consommation d’alcool sont également indispensables. Le diabète de type 2 peut être traité par des médicaments mais lorsqu’il évolue, le passage à l’insuline peut être nécessaire. Des insulines adaptées permettant de limiter le nombre quotidien d’injections sont disponibles. Pour le traitement et le suivi, le médecin généraliste est l’interlocuteur idéal. En complément, une visite annuelle chez un spécialiste diabétologue est recommandée. Celui-ci peut affiner le traitement, il est au courant des dernières nouveautés, et il peut vous orienter en cas de complications. De plus, l’aide d’un nutritionniste peut être très précieuse pour vous donner des conseils personnalisés : des recettes adaptées, des méthodes de préparation et de cuisson, des idées de menus, des méthodes simples pour calculer vos calories, etc. Enfin, une visite chez le cardiologue une fois par an est nécessaire afin de vérifier le bon fonctionnement de votre appareil cardiovasculaire. De fait, les risques cardiovasculaires sont plus grands chez les diabétiques. De même, il faut consulter régulièrement l’ophtalmologiste (le diabète est la première cause de cécité entre 20 et 60 ans) et le pédicure-podologue.
Quelles sont les règles d’alimentation en cas de diabète ?
Les bienfaits d’une alimentation équilibrée sur la santé et particulièrement sur le diabète sont scientifiquement prouvés. Quand on a du diabète, il faut privilégiez des aliments riches en fibres : fruits (pomme, poire), légumes verts, produits céréaliers complets à grains entiers (épeautre non ébridé, orge, semoule de blé dur concassé), légumineuses (pois chiche, lentilles, pois chinois ou haricots), fruits secs ou graines. Assaisonnez vos plats avec de la matière graisse crue, source d’acides gras essentiels (huiles de tournesol, colza, olive, noix…), des herbes aromatiques fraîches ou des épices (cannelle, noix de muscade, ail). Alternative intéressante et naturelle au sucre ajouté, les édulcorants ou les fruits secs en quantité modérée agrémenteront vos pâtisseries et fromages blancs.
Les fruits interdits et autorisés en cas de diabète
Diabète et alcool : danger, autorisé ou interdit ?
Comment prévenir le diabète ?
Pour éviter de déclencher un diabète ou ralentir son évolution il faut :
- Avoir une activité physique régulière
- Contrôler son poids et surveiller son alimentation
- Réguler sa tension artérielle
- Arrêter le tabac
- Diminuer sa consommation d’alcool
Djolou Cloé