L’infarctus du myocarde ou crise cardiaque désigne la destruction d’une partie du muscle cardiaque. Il peut provoquer l’arrêt du cœur et entrainer la mort.
L’infarctus du myocarde se produit lorsque cette partie du cœur n’est plus irriguée par le sang. Il y a arrêt cardiaquesi la victime tombe et ne réagit pas quand on lui parle ou qu’on la stimule. Il y a aussi crise cardiaque lorsque la victime a sa respiration inexistante (sa poitrine ne se soulève pas) ou très irrégulière (lente, inefficace et anarchique). L’arrêt cardiaque est l’une des complications de l’infarctus du myocarde.
Les symptômes d’un arrêt cardiaque sont un essoufflement, une pression ou une douleur à la mâchoire, dans le haut du dos, dans la partie inférieure du thorax ou dans la partie supérieure de l’abdomen, des étourdissements ou un évanouissement, ou encore une fatigue extrême.
« Aujourd’hui, ces maladies font déjà plus de morts que le sida ou le paludisme. On nous rapporte des décès suite à de courtes maladies qu’on attribue parfois à la sorcellerie, aux empoisonnements. Mais quand on nous explique comment ces personnes sont décédées, on voit bien qu’elles ont été victimes de pathologies cardio-vasculaires, de morts subites. C’est déjà une hécatombe. Et cela va devenir catastrophique si on ne fait rien » s’est inquiété le docteur Eric Olele, qui anime depuis quelques années « les Journées cœur et urgence » à Abidjan. Le médecin affirme qu’à l’exception des pays du Maghreb qui ont fait de réels progrès dans ce domaine, c’est toute l’Afrique subsaharienne qui est menacée. Ce sont des milliers de gens qui disparaissent de crise cardiaque dans la fleur de l’âge, entre 40 et 50 ans. Le docteur Eric Olele est ivoirien et est un médecin spécialiste des maladies du cœur. Il exerce depuis plusieurs années en France où il a fait ses études.
Il y a une explication à ce décor sombre selon le docteur Eric Olele. « Avec la mondialisation, les Africains voyagent de plus en plus. Ils apprennent le mode de vie occidental. De retour dans leurs pays, ils emportent avec eux cette manière de vivre : le stress, une alimentation faite de produits manufacturés qui favorisent les pathologies cardio-vasculaires. On se déplace en voiture, on ne fait plus suffisamment d’effort physique. Ce mode de vie à l’occidentale se développe aussi grâce à l’accès à internet et aux réseaux sociaux », affirme-t-il. Le médecin pense que l’alimentation en Afrique n’est plus saine comme par le passé lorsque les gens mangeaient ce qu’ils produisaient localement.
En Côte d’Ivoire les maladies cardiovasculaires sont les premières causes de décès par maladie non transmissible. La santé des artères et le bon fonctionnement du cœur peuvent être altérés par de nombreux facteurs : mode de vie, âge, diabète, cholestérol, antécédents familiaux.
L’arrêt cardiaque est une situation d’urgence qui nécessite une prise en charge rapide.
Yéti Marie G.