L’insuffisance rénale est une maladie irréversible, d’apparition lente. Très inquiétante, elle endeuille plusieurs familles.
Elle est qualifiée de maladie du rein. L’insuffisance rénale est une maladie caractérisée par l’incapacité des reins à éliminer les déchets et à équilibrer les liquides de l’organisme. Elle se reconnaît par une grande fatigue, une pâleur, des troubles digestifs (perte d’appétit, nausées, vomissements), un amaigrissement et des crampes. Les causes de l’insuffisance rénale sont diverses et parfois inconnues, mêlant des facteurs génétiques, environnementaux et dégénératifs.
En fait les reins perdent, de façon durable et irréversible, leur capacité à filtrer correctement le sang de l’organisme. L’insuffisance rénale est une maladie longtemps silencieuse, d’évolution progressive et sans possibilité de guérison. D’où l’inquiétude de cette maladie. L’hypertension artérielle et le diabète sont responsables de près d’un cas sur deux de maladie de l’insuffisance rénale. L’insuffisance rénale ne se guérit pas. La meilleure chose reste la prévention. Si certaines causes ne peuvent être évitées, une bonne hygiène de vie permet de diminuer les risques de souffrir de certaines pathologies pouvant être à l’origine d’une insuffisance rénale chronique. Il est conseiller de pratiquer une activité physique régulière et adaptée, de manger équilibré en évitant les produits trop sucrés ou trop salés, de prendre régulièrement son éventuel traitement contre l’hypertension artérielle ou le diabète, de lutter contre l’obésité et de lutter contre le stress.
L’insuffisance rénale est à prendre au sérieux. La pathologie est certes grave, mais les malades de l’insuffisance rénale ne sont pas laissés pour compte en Côte d’Ivoire.
Grâce aux investissements du gouvernement ivoirien, le nombre de postes d’hémodialyse est passé de 10 en 2011 à 107 en 2017, soit 97 nouveaux postes. Et ce sont environ 56000 séances de dialyse qui ont été effectuées en 2017, contre 22000 en 2015. Selon le Service d’aide médicale d’urgence (Samu), entre 4000 et 5000 personnes souffrent d’insuffisance rénale en Côte d’Ivoire. Pour favoriser leur prise en charge médicale, huit centres d’hémodialyse ont été construits de 2011 à 2017. Ce nombre a grandi de nos jours. De plus l’État ivoirien a créé, par décret n°2012-1007 du 17 octobre 2012, le Centre national de prévention et traitement de l’insuffisance rénale (Cnptir). Cet établissement public à caractère administratif, dont le siège est établi à Abidjan-Cocody, a pour rôle de se consacrer à la prévention de l’insuffisance rénale, au développement de la dialyse et de la transplantation rénale. C’est un investissement lourd pour lutte contre l’insuffisance rénale.
Silue Fatogoma