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Particulièrement mortelle, la rage est responsable de dizaines de milliers de décès humains chaque année.

En ce mois de juin 2024 nous avons assisté à un enterrement où la tristesse était à son comble. Il s’agissait d’un enseignement du primaire dans la zone d’Odienné. Pleurs, tristesse et interrogations. Le fonctionnaire était en poste dans une localité d’Odienné. Il s’est pris un animal de compagnie. Un petit chien. L’enseignant aime très souvent s’amuser avec son chiot. Un jour dans cet exercice il a été mordu par l’animal. « C’est juste une petite plaie », s’est certainement dit l’enseignant. Grosse erreur. Deux jours après, la santé du fonctionnaire se dégrade. Le reflex est de se rendre au centre de santé le plus proche. C’est une clinique. L’infirmier de service lui administre des médicaments et prend soin de désinfecter la plaie. Mais de retour à la maison la situation devient compliquée. L’enseignant est évacué à l’hôpital d’Odienné. Il est vite conduit à l’Institut d’hygiène publique. Il était trop tard. Il est mort de la rage.

La rage est particulièrement mortelle. Le virus de la rage est présent dans la salive des animaux infectés (chien, chat, mammifère sauvage…). La transmission survient par contact direct avec la salive d’un animal contaminé par morsure, griffure ou encore léchage sur la peau excoriée d’une muqueuse.

Il est impératif de se rendre à l’Institut d’hygiène le plus rapidement possible lorsqu’on est mordu par un chien. La personne atteinte de rage souffre de la fièvre, de la fatigue, des maux de tête, de l’anxiété ou de l’irritabilité.

Le virus infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement. Il ne provoque pas de lésions physiquement visibles dans le cerveau mais perturbe les neurones, notamment ceux qui régulent des fonctionnements autonomes comme l’activité cardiaque ou la respiration. Après quelques jours l’individu atteint commence à avoir des troubles. Une fois les signes déclarés, l’évolution se fait vers le coma et la mort en quelques heures. Et l’issue est toujours fatale lorsque la maladie est déclarée.

Avec un taux de mortalité de presque 100 % chez l’humain, la rage reste une menace au niveau mondial. Mais le poids de la maladie est supporté essentiellement par l’Afrique et l’Asie où le chien est le principal vecteur de transmission à l’homme. La prévention reste la seule issue. Dans ce cas il est conseiller de vacciner les chiens pour éliminer la maladie à sa source. Mais lorsque vous êtes mordu par un chien, il faut se rendre immédiatement à l’Institut d’hygiène publique. Immédiatement.

SN

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