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Le paludisme est considéré aujourd’hui comme une priorité de santé publique. La Côte d’Ivoire, zone d’endémie palustre est bénéficiaire du Fonds mondial qui donne l’opportunité de la gratuité des soins dans le cadre du paludisme simple diagnostiqué par les structures publiques.

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme (Jmlp) a été organisée le 25 avril 2023. L’édition de cette année a eu pour thème : « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».

Le paludisme est présent en Côte d’Ivoire. « Il faut maintenir le cap de la lutte, voire l’intensifier pour, in fine, bouter la maladie hors des frontières ivoiriennes », a déclaré Dr Kouakou Nouaman, responsable de la lutte contre le paludisme du district sanitaire de Yopougon. C’était à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le mardi 25 avril dernier, par le centre de santé urbain à base communautaire (Csu-com) d’Azito, dans la commune de Yopougon.

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Il y a des progrès. La Côte d’Ivoire a enregistré 3222 décès liés au paludisme sur 3 557 000 cas notifiés en 2017. En 2020, le nombre de décès a chuté à 1316 sur un total de 4 980 000 malades. Les services sanitaires du pays ont enregistré, au premier trimestre de cette année, plus de 6700 cas de paludisme, dont 11 décès causés par cette affection.

On le sent et on le voit. Les résultats sont satisfaisants. Mais le paludisme demeure un problème de santé publique en Côte d’Ivoire.

Etant une préoccupation pour elle, la Côte d’Ivoire s’est lancée dans la vision « Une Côte d’Ivoire prospère sans décès lié au paludisme » depuis 2017. Cette politique portant exemption de paiement de soins hospitaliers exceptionnels, repose sur quatre piliers : L’accès gratuit pour tous à la prévention et au traitement à travers l’adoption, sur l’ensemble du territoire ivoirien, de la gratuité des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) ; La gratuité du diagnostic par le test diagnostique rapide (TDR) des cas suspects ; La gratuité du traitement du paludisme simple avec les combinés thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) ; La gratuité du traitement préventif intermittent (TPI) pour les femmes enceintes.

Au cours d’une rencontre d’échanges avec la presse, le 15 avril 2019 à Abidjan, le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Tanoh Méa Antoine, s’était voulu clair sur ce point. « Je veux vous rassurer de la gratuité et de la prise en charge du paludisme simple. Le médicament du paludisme simple est gratuit en Côte d’Ivoire. Un arrêté ministériel a été pris en 2017, à cet effet », avait-il déclaré.

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Le directeur coordonnateur du PNLP avait invité les populations à saisir le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique si le médicament leur est vendu dans les centres de santé. « Le ministère va agir automatiquement. C’est le droit du citoyen », a-t-il dit.

Très offensif sur ce point, Tanoh Méa a remis le couvert sur la gratuité et la prise en charge du paludisme simple. C’était en prélude à la Journée mondiale du paludisme de cette année. « Les médicaments sont gratuits. On les donne gratuitement. J’insiste là-dessus, écrivez que le médicament-là est gratuit. Le diagnostic est gratuit. Celui qui vous fait payer, vous a volés. Je précise que c’est dans les hôpitaux publics et non au privé. J’insiste là-dessus. Le paludisme grave est gratuit aussi chez les enfants et les femmes enceintes. Le paludisme simple est gratuit pour tout le monde. Aidez-nous à ce niveau, hommes de presse. Le ministère de la Santé dit, le traitement du paludisme simple est gratuit, le diagnostic du paludisme simple est gratuit, le paludisme grave est gratuit chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Mais, je n’ai pas dit que la consultation est gratuite. Ne faisons pas l’amalgame » a-t-il précisé. Il reste à savoir si c’est une réalité dans nos hôpitaux.

SN

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