La ménopause est une étape inéluctable dans la vie de toutes femmes. Les phénomènes physiologiques qui surviennent entre 45 et 55 ans, se traduisent par l’arrêt définitif des règles et la perte de la fertilité. C’est aussi une période des troubles, plus ou moins majeurs chez certaines femmes.

Quand les troubles liés à la ménopause deviennent sévères, bien de médecins conseillent un traitement qui repose sur la prescription d’hormones sexuelles. Notamment les estrogènes et la progestérone, destinée à compenser la chute de leur taux sanguin. Il s’agit du recours à l’hormone thérapeutique. « Cela s’appelle en fait le Traitement hormonal substitutif (THS). Il consiste à délivrer de petites doses d’hormones aux femmes ménopausées afin de limiter la manifestation des symptômes de la ménopause et d’améliorer leur qualité de vie », précise Jean Charles Wognin, appelé communément Tonton Sage-Femme.

Les estrogènes peuvent être pris en comprimé par voie orale ou appliqués localement sous forme de gel ou de dispositif transdermique.

L’estradiol est l’estrogène le plus utilisé en actuellement en Europe. Il est le plus souvent prescrit en association avec la progestérone ou un de ses dérivés.

L’estriol (PHYSIOGINE) est un estrogène également prescrit dans le traitement de la ménopause. Ses effets à long terme ne sont pas connus. Les doses d’estrogènes sont adaptées en fonction des signes de sous ou de surdosage : la persistance des bouffées de chaleur, de la sécheresse vaginale, etc. peut amener le médecin à augmenter progressivement les doses. En revanche, l’apparition d’une tension douloureuse des seins peut conduire à réduire les doses. Le traitement doit être réévalué régulièrement par le médecin, au moins une fois par an.

Pour Ton Sage-Femme, le recours à l’hormone thérapeutique n’est pas conseillé. « Il n’est pas recommandé d’utiliser le Traitement hormonal substitutif plus de 10 ans et après 60 ans », conseille Jean Charles Wognin. « Les femmes ayant déjà fait une thrombose (formation de caillot dans un vaisseau sanguin), un AVC ou un cancer ne doivent pas utiliser de THS », prévient-il.

« Le THS c’est un traitement oral. Comme si on prenait une pilule. Etant donné qu’il est destiné aux femmes qui sont ménopausées, il ne convient naturellement pas aux femmes qui souhaitent concevoir. Les inconvénients quand ils sont prescrits plus de 10 ans et après 60 ans, c’est qu’ils peuvent augmenter les risques de cancer du sein et des ovaires. Il y a plusieurs décennies en arrière, le THS était prescrit larga manu. Maintenant on revient en arrière en essayant de le prescrire qu’aux femmes pour lesquelles les traitements alternatifs (homéopathie, phytothérapie, acupuncture…) ne sont pas suffisants. »

TBO

Ajoutez votre commentaire