La pilule du lendemain est une méthode de contraception d’urgence qui permet d’éviter les grossesses indésirées. Une méthode de contraception occasionnelle. A Abidjan, bon nombre de femmes et de jeunes filles l’utilisent plutôt comme une méthode de contraception régulière.
C’est le cas de Celine T. « Il m’arrive d’en prendre plusieurs fois dans le mois. Deux à trois fois. La pilule du lendemain permet d’éviter les grossesses. On nous a conseillé d’utiliser cette pilule quelques jours après les rapports sexuels, lorsque nous sommes dans notre période de fécondation », confie, l’élève qui réside dans la commune d’Adjamé.
Plusieurs autres jeunes filles utilisent cette méthode de contraception occasionnelle à tout moment. Pire, elles ignorent la prescription. Fatou D en a payé les frais. « J’ai eu un rapport non protégé. Malgré que j’ai utilisé la pilule du lendemain j’ai été enceinte », s’étonne-t-elle. Pourtant, elle se souvient peu du temps mis avant la prise de ce comprimé. « 4, 5 ? », S’interroge-t-elle. La jeune dame est aujourd’hui mère d’un bébé de six mois.
Pas d’efficacité après 48 heures…
La prise de la pilule du lendemain qui est un progestatif à forte dose pour empêcher la nidation de l’œuf, est unique et doit se faire juste après le rapport sexuel non protégé dans la période de fécondité ou au plus tard dans les 48 heures ou cinq jours. « Sinon, au-delà, il n’y aura pas d’efficacité », prévient le Gynécologue Docteur Edi Marcellin Abbey.
Par ailleurs, la pilule du lendemain « peut-être aussi employée après un « accident de préservatif » (déchirure, mauvaise utilisation, glissement) ; un oubli de contraceptif oral au-delà du délai toléré ; un retard dans l’utilisation d’un patch contraceptif ; et L‘expulsion d’un dispositif intra-utérin, ou de l’implant hormonal contraceptif », indique le site doctissimo.fr.
Et d’ajouter : « Il est important de noter qu’après un rapport sexuel non protégé, la pilule du lendemain permet d’éviter une grossesse non désirée, mais elle ne protège pas de MST, IST, du virus HIV (SIDA), ou de l’ hépatite B ».
Poursuivant, le médecin précise que « Le taux d’échec de cette méthode de contraception d’urgence est de 30%. Ce qui peut favoriser des complications comme les grossesses extra utérines (GEU), les grossesses indésirées, et troubles des règles, des saignements ». Toutefois, doctissimo.net ajoute « la prise, même répétée, d’une contraception d’urgence ne nuit pas à la fertilité. ».
Afin d’éviter des surprises désagréables, la Sage-femme Adjoua Boua conseille aux femmes et aux jeunes filles : « Il vous faut rencontrer une sage femme ou un médecin gynécologue qui vous conseillera une bonne méthode de contraception ».
Marina Kouakou