La semaine africaine de la vaccination s’ouvre ce lundi 26 avril 2020, dans un contexte de crise sanitaire sans précédent.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne veut pas que le continent baisse la garde contre les autres maladies durant la crise sanitaire du covid-19. Au cours d’une conférence de presse animée vendredi, 24 avril 2020 à Brazzaville au Congo, la représentante régionale de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti a invité le monde à ne pas fléchir dans la lutte contre les anciennes maladies, à travers la vaccination.
« En dépit de la complexité et l’ampleur du Covid-19, nous devons continuer à protéger les enfants africains contre les maladies évitables par la vaccination », a plaidé la directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS. « Ne soyons pas aveuglés face au Covid-19 et ne baissons la garde contre la rougeole et contre les autres menaces infantiles. »
La Semaine africaine de vaccination 2020 commence dans un contexte où le monde est en proie à la pandémie du Covid-19. L’OMS craint que cette pandémie ne perturbe considérablement les efforts de vaccination et la surveillance des maladies évitables par la vaccination sur le continent. Selon l’organisation, même de brèves interruptions de vaccinations traditionnelles pourraient conduire à des épidémies, mettant en danger de mort les enfants et autres groupes vulnérables.
21 millions d’enfants déjà sans protection
Selon l’OMS, l’Afrique connaît une résurgence de la rougeole. Les campagnes de masse de vaccination préventive contre cette maladie au Tchad, en Éthiopie, au Nigéria et au Soudan du Sud ont été suspendues à cause du Covid-19, laissant environ 21 millions d’enfants sans protection.
Pour s’adapter à la situation, l’OMS a élaboré de nouvelles directives sur la vaccination. Ces directives recommandent aux pays de suspendre temporairement les campagnes de vaccination préventive de masse. Mais les exhortent à donner la priorité à la poursuite de la vaccination systématique des enfants en tant que prestation de services essentielle. Cette priorité est élargie aux adultes contre certaines maladie telles que la grippe pour les groupes les plus à risque.
Les pays soumis à un verrouillage total peuvent ne pas être en mesure de mettre pleinement en œuvre des services de santé de routine sur tous les sites. Cependant, ils peuvent opter pour une intensification préventive des services de routine avant l’annonce du verrouillage total.
Si les services de vaccination doivent être suspendus, les vaccinations de rattrapage urgentes doivent être reprogrammées dès que possible, en donnant la priorité aux personnes les plus à risque.
vvdf (source : sercom OMS)