Une campagne de sensibilisation a lieu dans 80 pays. Elle est soutenue par des personnalités telles que Youssou Ndour ou encore Didier Drogba. Elle a été lancée en Côte d’Ivoire, à Bouaké. C’était le 02 mars 2024.
Ils créent pleurs et désolation. Ils surviennent à tout moment et partout dans le monde. Les accidents de la circulation sont et demeurent un problème mondial. Le phénomène est tellement inquiétant que des campagnes de sensibilisations sont organisées dans le monde entier. C’est ainsi qu’après Bruxelles (Belgique) pour la zone Europe en septembre 2023, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’accueillir le lancement pour la zone Afrique de la campagne mondiale des nations unies pour la sécurité routière. Elle a eu lieu les 02 et 03 mars 2024 à Bouaké. Le phénomène des accidents de la route est bien cerné. «La prescription pour résoudre cette pandémie endormie, c’est l’éducation, l’application des lois, la qualité des véhicules, la qualité des routes et la qualité des secours. Il y a encore beaucoup de travail à faire. Ce qui est important, c’est que ce problème soit un problème connu. Donc, le fait d’avoir Ousmane Dembélé, d’avoir Didier Drogba qui donnent des recommandations, ça a un poids, notamment auprès de la jeunesse. C’est extrêmement important », a précisé Jean Todt, envoyé spécial des Nations unies sur la sécurité routière.
«Le message c’est : ce qui rend les gens les plus vulnérables, c’est la vitesse. C’est aussi le port de la ceinture de sécurité à l’avant, à l’arrière ou encore le port des casques aux normes des Nations unies. C’est également la conduite en état d’ébriété, sous influence de la drogue, et puis, l’utilisation du téléphone et, évidemment, la somnolence», s’est voulu plus précis l’envoyé spécial des Nations unies.
Il faut reconnaître que les chiffres sont alarmants. Dans le monde, les accidents de la route font chaque année 1,2 million de victimes. En Afrique, ce chiffre atteint plus de 220 000 à 225 000 décès annuels. En Côte d’Ivoire, en particulier, le bilan est inquiétant avec 1500 personnes qui perdent la vie sur les routes et des milliers d’autres qui sont blessées, selon le ministre des Transports, Amadou Koné.
« La déclaration de Stockholm fixe un objectif clair dans le cadre de la deuxième décennie d’action pour la sécurité routière. Réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes dans le monde d’ici 2030. Si nous voulons atteindre cet objectif, l’Afrique doit être une priorité où chacun a un rôle à jouer, car les accidents de la route ne sont pas une fatalité. Ils sont prédictibles et nous avons la prescription pour stopper le carnage sur les routes », a précisé Jean Todt.
Le ministre des Transports, Amadou Koné, s’est réjoui du choix de la ville de Bouaké. « Les statistiques indiquent que plus de 60% des décès sur nos routes en Côte d’Ivoire sont des utilisateurs d’engins de deux, de trois roues et de piétons. En 2022, nous avons enregistré en Côte d’Ivoire un peu plus de 1500 tués dont 1000 étaient des utilisateurs de deux roues, trois roues et des piétons. Cela fait globalement un peu plus de deux tués tous les jours sur les routes en Côte d’Ivoire. Donc je suis très heureux que nos messages soient lancés à partir d’une ville qui enregistre en moyenne un tué tous les deux jours sur la route » a signifié le ministre.
Cette campagne mondiale de sensibilisation sur les accidents de la route va s’exécuter sur 2 ans dans 80 pays.
SN